Etude des effets de la consommation de l'alcool sur l'action cellulaire de l'acide rétinoïque et la Triiodothyronine en fonction de l'âge : approches expérimentales et biomédicales
Thèses de doctorat
Date de soutenance
2004-06-18Résumé
Un ensemble de données cohérentes plaide en faveur de l'intervention de l'alcool dans les métabolismes de l'acide rétinoïque (AR) et de la triiodothyronine (T3). Les conséquences potentielles de ce phénomène sont importantes ...Lire la suite >
Un ensemble de données cohérentes plaide en faveur de l'intervention de l'alcool dans les métabolismes de l'acide rétinoïque (AR) et de la triiodothyronine (T3). Les conséquences potentielles de ce phénomène sont importantes compte tenu des rôles joués par l'AR et la T3 dans les processus neurobiologiques et cognitifs. Par ailleurs, divers arguments expérimentaux suggèrent qu'une hypoexpression des voies de signalisation cellulaire de l'AR et de la T3 puisse être impliquée dans l'apparition de certaines altérations neurobiologiques liées au vieillissement. Le premier objectif de notre recherche était de mieux comprendre l'influence d'une consommation chronique d'alcool sur l'action cellulaire de l'AR et de la T3, chez des souris C57Bl/6 adultes et âgées, et ses conséquences neurobiologiques, en mesurant (i) l'expression des récepteurs nucléaires de l'AR (RAR, RXR) et de la T3 (TR) et de certains de leurs gènes cibles impliqués dans la plasticité synaptique (la transglutaminase tissulaire, la neuromoduline et la neurogranine), (ii) les performances mnésiques des animaux. Les principaux résultats obtenus montrent que : # L'administration d'un antagoniste de synthèse des RAR à des animaux adultes alcoolisés supprime la surexpression des RAR et RXR dans le cerveau et améliore leurs capacités mnésiques. # Une consommation modérée d'alcool, chez l'animal âgé, est susceptible de réinduire les voies de signalisation de l'AR et de la T3, hypoactivées avec l'âge, et d'atténuer certains déficits mnésiques liés au vieillissement. Ainsi dans les conditions d'alcoolisation chronique mises en oeuvre nos résultats montrent que les répercussions neurobiologiques et cognitives induites par la consommation d'alcool dépendent de l'âge du sujet et produisent des effets «bi-directionnels» (i.e., une perturbation ou une facilitation). # Par la suite, nous avons cherché à éprouver chez l'homme nos hypothèses construites à partir de données obtenues chez l'animal. Nous avons mis en évidence une corrélation entre la consommation d'alcool et l'expression des ARNm des TR α et RAR α dans les cellules mononucléées du sang de sujets âgés, sans variation des paramètres sériques des statuts vitaminique A et thyroïdien. Ces résultats suggèrent (i) une augmentation de la biodisponibilité intracellulaire de l'AR et de la T3 induite par l'alcool, (ii) que l'expression des récepteurs nucléaires de l'AR et de la T3 dans les cellules mononuclées pourraient constituer un marqueur de l'impact de l'alcool sur les systèmes biologiques. Ce travail apporte de nouvelles données sur les répercussions d'une consommation d'alcool sur l'action cellulaire de l'AR et de la T3, et souligne la nécessité de prendre en compte non seulement les doses d'alcool ingérées mais aussi l'âge des sujets.< Réduire
Mots clés
Sciences des Aliments et Nutrition
Acide rétinoïque (AR)
Triiodothyronine (T3)
Récepteurs nucléaires
Alcoolisation chronique
Souris C57Bl/6
Neuromoduline (GAP-43)
Neurogranine (RC3)
Vieillissement
Unités de recherche