L’auto-stigmatisation et son impact sur les pratiques neuropsychologiques
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FR
Article de revue
Ce document a été publié dans
Les Cahiers de Neuropsychologie Clinqiue. 2022-11 n° 9, p. 94-101
Résumé
On retrouve chez les personnes connaissant un parcours de soins en psychiatrie de nombreux effets de la stigmatisation, notamment lorsqu’elle est internalisée. Cette auto-stigmatisation se base sur un stéréotype de la ...Lire la suite >
On retrouve chez les personnes connaissant un parcours de soins en psychiatrie de nombreux effets de la stigmatisation, notamment lorsqu’elle est internalisée. Cette auto-stigmatisation se base sur un stéréotype de la maladie mentale largement répandu et différent en fonction du diagnostic concerné. On y retrouve notamment de fausses croyances comme la dangerosité, l’incompétence ou la responsabilité dans la survenue et le maintien du trouble, mais aussi le dédoublement de la personnalité associé, à tort, à la schizophrénie. L’auto-stigmatisation entraîne des conséquences cliniques, psychoaffectives et comportementales vectrices de handicap et freinant le rétablissement. À ce titre, l’auto-stigmatisation est un facteur essentiel à prendre en compte dans la co-construction des projets avec les personnes que rencontrent le psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie. En effet, certaines dimensions doivent faire l’objet d’une attention particulière dans leur relation complexe avec l’auto-stigmatisation, c’est le cas de l’insight, de l’observance et des plaintes cognitives, alors que d’autres constituent des leviers thérapeutiques prometteurs comme les croyances de continuum ou certaines approches cognitives et comportementales.< Réduire
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