Imagerie radar basse fréquence pour l'exploration des zones arides terrestres et martiennes : détection de l'humidité du sous-sol et cartographie de la paléohydrologie.
LASNE, Y.
Laboratoire d'astrodynamique, d'astrophysique et d'aéronomie de bordeaux [L3AB]
Observatoire aquitain des sciences de l'univers [OASU]
Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux [Pessac] [LAB]
Laboratoire d'astrodynamique, d'astrophysique et d'aéronomie de bordeaux [L3AB]
Observatoire aquitain des sciences de l'univers [OASU]
Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux [Pessac] [LAB]
Langue
fr
Thèses de doctorat
École doctorale
SDU2E Sciences De l'Univers de l'Environnement et de l'EspaceRésumé
Ces travaux de recherche proposent une approche expérimentale pour étudier les capacités de l'imagerie radar basse fréquence pour la détection des zones humides dans le sous-sol des régions arides terrestres et martiennes ...Lire la suite >
Ces travaux de recherche proposent une approche expérimentale pour étudier les capacités de l'imagerie radar basse fréquence pour la détection des zones humides dans le sous-sol des régions arides terrestres et martiennes et la cartographie géologique de leur proche subsurface. En particulier, l'analyse phasimétrique d'images SAR (bande L) de la Dune du Pyla nous a permis de mettre en évidence un comportement particulier de la différence de phase copolaire, lié à la présence d'une zone humide dans la subsurface. Afin d'interpréter et de modéliser ce phénomène, nous avons développé un modèle analytique de diffusion simple, de type IEM, complété par une expression analytique du terme de diffusion par réflexion multiple. Simulant avec succès le phénomène observé, notre modèle confirme que le signal de phase est généré par le profil d'humidité des structures enfouies occasionnant une composante de diffusion par réflexion multiple. Il a également été montré que ce signal de phase copolaire permet la détection d'interfaces humides à des profondeurs plus importantes que celles autorisées par l'analyse des indicateurs radiométriques classiques. Participant au programme Terrestrial Analog to Mars de la NASA, nous avons également travaillé à la définition des performances d'un système SAR orbital en bande P pour la détection d'humidité dans la proche subsurface de la planète Mars, au moyen de la phase radar. Incluant un terme de diffusion de volume, notre précédent modèle IEM montre que la présence d'hétérogénéités dans les premiers mètres de la croûte martienne pourrait altérer les performances de la différence de phase copolaire pour la détection d'humidité en terme de profondeur d'investigation. Néanmoins, nos résultats de simulations indiquent qu'un tel système SAR, exploitant la phase copolaire, autoriserait la détection de l'humidité et son suivi à l'échelle saisonnière jusqu'à des profondeurs de 3 mètres dans les régions présentant un contexte géologique favorable i.e. une faible concentration de diffuseurs de surface et de proche subsurface. Au-delà de la détection d'humidité des sols, nous avons également cherché à mettre en évidence l'apport de l'imagerie radar pour les applications de cartographie d'interfaces géologiques à grande échelle au moyen de systèmes radar orbitaux. L'analyse polarimétrique de données SIR-C/XSAR pour la Mauritanie a permis de montrer le potentiel de l'imagerie radar basse fréquence pour la détection de structures géologiques de surface ainsi que pour la cartographie de la paléo-hydrologie de la proche subsurface en contexte aride. En particulier, nos résultats ont montré que les données polarimétriques fournissent non seulement des éléments d'information sur les mécanismes de diffusion mis en jeu, mais permettent également de différencier les structures de surface par la rugosité qu'elles occasionnent, des structures de subsurface par la diffusion de volume qu'elles génèrent.< Réduire
Résumé en anglais
These research tasks propose an experimental approach to study the capabilities of low frequency radar imagery for the detection of moisture in the first few meters of the terrestrial and Martian arid areas and the geological ...Lire la suite >
These research tasks propose an experimental approach to study the capabilities of low frequency radar imagery for the detection of moisture in the first few meters of the terrestrial and Martian arid areas and the geological cartography of their close subsurface. In particular, the phasimetric analysis of L-band SAR images of the Pyla Dune (France) made it possible to highlight a particular behaviour of the copolarized phase difference, related to the presence of buried wet structures in the subsurface. In order to interpret and to model this phenomenon, we developed an analytical single-scattering model based on the IEM, supplemented by an analytical expression of the multiple scattering term. Simulating successfully the studied phenomenon, our model confirms the phase signal being generated by the moisture profile of hidden structures because of the multiple scattering component. It was also shown that this particular phase signature allows the detection of wet interfaces at depths more significant than those authorized by the analysis of the traditional radiometric indicators. Taking part in the program Terrestrial Analog to Mars of NASA, we also worked with the definition of the performances of an orbital P-band SAR system for detecting moisture in the upper few meters of the planet Mars, by means of the copolarized phase difference. Including a volume scattering term, our preceding IEM model shows that the presence of heterogeneities in the first meters of the Martian crust could deteriorate the performances of the copolar phase signal for the detection of moisture in term of depth of investigation. Nevertheless, our results of simulations indicate that such a SAR system, exploiting the copolar radar phase, would authorize the detection of moisture and its follow-up on a seasonal scale until some 3 meters depths in the areas presenting a favourable geological context i.e. a weak concentration of surface and subsurface scatterers. Beyond the soil moisture detection, we also sought to highlight the contribution of the radar imagery for the cartography of geological interfaces on a large scale by means of spaceborne SAR systems. The polarimetric analysis of SIR-C/X-SAR data for Mauritania made it possible to show the potential of the low frequency radar imagery for the detection of geological structures of surface like for the cartography of the subsurface paleohydrology in arid context. In particular, our results showed that the polarimetric data provide not only informations on the scattering mechanisms brought into play, but also make it possible to differentiate the superficial structures by the roughness which they cause, of the structures of subsurface by the diffusion of volume that they generate.< Réduire
Mots clés
SAR polarimétrique
Planétologie
Humidité de subsurface
Cartographie
Paléo-hydrologie
Géologie
Acquisition radar
Modélisation
Phase copolaire
Réflexion multiple
Diffusion volumique
Bandes L
P
Caractérisation EM
Télédétection
Caractérisation EM.
Mots clés en anglais
Remote Sensing
Polarimetric SAR
Planetology
Mars
Subsurface moisture
Cartography
Paleohydrology
Geology
Radar acquisition
Modelling
FDTD
IEM
Copolarized phase
Multiple scattering
Volume scattering
L
P-bands
EM characterization
Origine
Importé de halUnités de recherche