Formation à distance et outils numériques pour l'enseignement supérieur et la recherche en Asie-Pacifique (Cambodge, Laos, Vietnam). Partie 02 : recommandations et feuille de route
Language
fr
Rapport
This item was published in
2016-06
Abstract
Cette deuxième partie d'une expertise en 2 volumes se ressource essentiellement dans les résultats de l’état des lieux décrit dans la première partie. Elle se fonde aussi sur un constat « préoccupant » énoncé dans les ...Read more >
Cette deuxième partie d'une expertise en 2 volumes se ressource essentiellement dans les résultats de l’état des lieux décrit dans la première partie. Elle se fonde aussi sur un constat « préoccupant » énoncé dans les termes de référence de cette expertise 1 et qui stipule que « L'Asie bénéficie d'un contexte technologique favorable [en taux d'équipements selon les statistiques de l’ONU]. On constate toutefois que le numérique est encore peu présent dans les pratiques des établissements membres de l'Agence et la communauté universitaire francophone ; de même la formation à distance y est peu développée : aucune offre de formation à distance en français émanant d'un établissement en Asie n'existe actuellement ; la région ne compte que 14 inscrits en FOAD sur la période 2010 - 2014 ; seuls trois établissements ont répondu aux appels à projets « Mooc » de l'AUF ces deux dernières années, etc. ». Les termes de référence signalent aussi un état de carence « dans les Campus numériques francophones dont les responsables expliquent que les équipements informatiques sont de moins en moins utilisés pour des pratiques individuelles ». La prolifération des technologies numériques mobiles qui devraient normalement constituer un atout important pour le développement de pratiques pédagogiques et de recherche innovante autour des campus numériques francophones, n’a pas été à la hauteur des attentes. Le document évoque un autre détail non moins important qui expliquerait ce paradoxe entre la prolifération des outils technologiques et la diminution des usages lorsqu’il indique qu'en parallèle, et contrairement aux campus francophones, « on observe également dans les formations en langues nationales ou en anglais une dynamique positive d'intégration des T ICE et de la distance ». Le document en donne des exemples concrets, notamment celui du programme ASEAN Cyber University (ACU) piloté par la Corée du Sud et de ses centres e-learning implantés au Cambodge, Laos, Vietnam et Myanmar ou encore du premier site de Mooc complètement gratuit en langue vietnamienne et des fablab mis en place dans la région depuis 2014 sans que la Francophonie y soit impliquée. Une première hypothèse se dégage de ce constat prémonitoire selon laquelle ce n’est point la technologie qui justifie la démobilisation progressive (voire démotivation) des acteurs locaux pour établir des formes de partenariats francophones pour la formation et la recherche. Ce n’est pas non plus une question de volonté politique pour améliorer les infrastructures technologiques dans la formation et la recherche par le numérique. Pratiquement tous les entretiens réalisés dans le cadre de cette mission ont démontré la convergence des points de vue et des attitudes ambitieuses exprimées par trois catégories d’acteurs rencontrés : -des acteurs politiques rencontrés dans les ministères de l’éducation des trois pays qui sont conscients de l’importance du numérique éducatif et des plus - values engendrées par les technologies pour l’éducation. Chacun des trois pays dispose d’un cadre réglementaire et de projets nationaux d’innovation technologique pour l’enseignement et l’éducation par le numérique ; -des institutions universitaires publiques et privées qui manifestent par la voix de leurs recteurs, présidents et responsables techniques et pédagogiques, leurs convictions profondes pour le numérique éducatif (pour des raisons à la fois de qualité, de compétitivité et d’intérêt économique). Or, vu le modèle de gouvernance plutôt centralisé au niveau des hautes instances de l’État, la majorité des institutions universitaires dans les trois pays en question sont souvent dans l’attente de la promulgation de textes juridiques (décrets, chartes, conventions, directives, etc.) qui leur permettent d’agir et d’adopter des solutions innovantes dans l’enseignement et la recherche ; -des enseignants-chercheurs relativement peu consultés dans cette expertise, mais suffisamment engagés comme acteurs de terrain pour qu’on puisse prévoir leur points de vue par rapport à l’usage du numérique dans leurs activités pédagogiques et de recherche. Les enseignants et chercheurs, au revenu relativement modeste, auraient inévitablement un rôle décisif dans toute réforme universitaire par le numérique si toutefois des arguments mobilisateurs concrets parviendraient à compenser leur manque à gagner en rejoignant les projets ou programmes de formation ou de développement par le numérique.Read less <
English Abstract
This second part of a 2 volume-expertise is mainly based on the results of the inventory described in the first part. It is also based on a "worrying" statement in the terms of reference of this expert report 1, which ...Read more >
This second part of a 2 volume-expertise is mainly based on the results of the inventory described in the first part. It is also based on a "worrying" statement in the terms of reference of this expert report 1, which states that "Asia enjoys a favourable technological context [in terms of equipment according to UN statistics]. Nevertheless, digital technology is still hardly present in the practices of the member institutions of the Agency and the francophone university community; So distance education is not well developed: there are currently no French-language distance training courses offered by an establishment in Asia; The region has only 14 enrolled in ODL over the period 2010 - 2014; Only three institutions have responded to the AUF's "Mooc" calls for projects over the last two years, etc. ". The terms of reference also indicate a state of deficiency "in the Francophone digital campuses whose officials explain that the computer equipment are less and less used for individual practices". The proliferation of mobile digital technologies that would normally constitute an important asset for the development of teaching practices and innovative research around the Francophone digital campuses has not lived up to expectations. The paper refers to another no less important detail that would explain the paradox between the proliferation of technological tools and the reduction in usage when it indicates that, in parallel, and contrary to the francophone campuses, In English a positive dynamics of integration of T ICE and distance ". The document provides concrete examples, such as the ASEAN Cyber University (ACU) program run by South Korea and its e-learning centers in Cambodia, Laos, Vietnam and Myanmar, The Vietnamese language and the fablab set up in the region since 2014 without the Francophonie being involved. A first hypothesis emerges from this premonitory observation that it is not technology that justifies the gradual demobilization (or even demotivation) of local actors to establish forms of Francophone partnerships for training and research. Nor is it a question of political will to improve technological infrastructure in digital training and research. Almost all the interviews carried out within the framework of this mission demonstrated the convergence of views and ambitious attitudes expressed by three categories of actors encountered:- political actors met in the ministries of education of the three countries who are aware of the importance of digital education and the added value generated by technologies for education. Each of the three countries has a regulatory framework and national technological innovation projects for education and digital education;- public and private academic institutions which, through their rectors, presidents and technical and pedagogical leaders, demonstrate their profound convictions for digital education (for reasons of quality, competitiveness and economic interest). However, given the rather centralized governance model at state level, the majority of academic institutions in the three countries are often awaiting the promulgation of legal texts (decrees, charters, conventions, directives , Etc.) that enable them to act and adopt innovative solutions in teaching and research;- Teacher-researchers relatively little consulted in this expertise, but sufficiently engaged as actors on the ground to be able to predict their points of view with regard to the use of digital in their pedagogical and research activities. Teachers and researchers with relatively modest incomes would inevitably have a decisive role in any academic reform on the digital level if concrete mobilizing arguments could compensate for their shortfalls by joining digital training or development projects or programs.Read less <
Keywords
Francophonie
FOAD
TICE
Education
Asie pacifique
Formation
English Keywords
Elearning
Origin
Hal imported