L'IMC du patient receveur influence-t-il les complications à court terme en transplantation rénale ?
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FR
Article de revue
Ce document a été publié dans
Progrès en Urologie. 2020-08-18
Résumé
Objectifs: La prévalence de l'obésité n'a cessé d'augmenter ces 20 dernières années dans la population générale et parmi les patients receveurs de transplants rénaux. Dans l'esprit chirurgical, l'obésité est associée à une ...Lire la suite >
Objectifs: La prévalence de l'obésité n'a cessé d'augmenter ces 20 dernières années dans la population générale et parmi les patients receveurs de transplants rénaux. Dans l'esprit chirurgical, l'obésité est associée à une augmentation des difficultés chirurgicales. L'objectif de cette étude était d’évaluer l'impact de l'IMC sur les complications périopératoires. Méthodes: Toutes les transplantations rénales réalisées chez l'adulte dans notre centre de 2006 à 2011 ont été analysées. Les données concernant les caractéristiques des patients, la procédure chirurgicale, les complications per- et postopératoires ainsi que la fonction rénale ont été collectées. Les patients on été repartis en 4 groupes: sous-poids (BMI < 18,5 kg/m2), poids normal (18,5 kg/m2 ≤ BMI < 25 kg/m2), surpoids (25 kg/m2 ≤ BMI < 30 kg/m2) et obésité (BMI ≥ 30 kg/m2). Nous avons également étudié l'impact de l'IMC sur les complications en tant que variable continue afin d'identifier de potentielles valeurs seuils. Résultats: Parmi 694 patients inclus, 52 % avait un IMC normal, 7 %, 31 % et 9 % étaient respectivement en sous-poids, surpoids et obèses. En analyse multivariée, le surpoids était associé à une augmentation de la durée opératoire comparé au patients de poids normal (différence moyenne estimée à 10,4 min, 95 % intervalle de confiance (IC) [4,0; 16,9]) et l'obésité était associée à une augmentation du risque d’éventration (odds ratio 3,1, 95 %CI [1,3; 7,3] comparé aux patients de poids normal). En considérant l'IMC en tant que variable continue le risque d’éventration augmentait significativement au-delà d'un IMC à 26 kg/m2, de pertes sanguines et de sténose urétérale au-delà d'un IMC à 32 kg/m2 et d'hématome de paroi au-delà d'un IMC à 34 kg/m2. Conclusions: Nous avons trouvé des seuils d'IMC au-delà desquels les pertes sanguines, le risque d’éventration, de sténose urétérale et d'hématome de paroi augmentent significativement. Niveau de preuve: 3. © 2020 Elsevier Masson SAS< Réduire
Résumé en anglais
Objectives: Obesity prevalence has increased over the past 20 years in the general population and among kidney transplant recipients. General surgical belief is that obesity increases surgical difficulty. The aim of this ...Lire la suite >
Objectives: Obesity prevalence has increased over the past 20 years in the general population and among kidney transplant recipients. General surgical belief is that obesity increases surgical difficulty. The aim of this study was to assess the impact of Body Mass Index (BMI) on perioperative complications. Methods: All kidney transplantations performed in adults in our centre from 2006 to 2011 were analysed. Data on patients’ characteristics, surgical protocol, intra and postoperative complications and renal function were collected. Patients were divided into 4 groups as follows: underweight (BMI < 18.5 kg/m2), normal weight (18.5 kg/m2 ≤ BMI < 25 kg/m2), overweight (25 kg/m2 ≤ BMI < 30 kg/m2) and obese (BMI ≥ 30 kg/m2). We also studied the impact of BMI on complications using it as a continuous variable to identify potential threshold values. Results: Among 694 patients included, 52% had normal BMI, 7%, 31% and 9% were underweight, overweight and obese, respectively. In multivariate analysis, overweight was significantly associated with longer operative time compared to normal-weight patients (estimated mean difference of 10,4 min, 95% confidence interval (CI) [4.0; 16.9]) and obesity was associated with an increased risk of wound dehiscence (odds ratio 3.1, 95% CI [1.3; 7.3] compared with normal-weight patients). Considering BMI as a continuous variable, the risk of parietal dehiscence significantly increased beyond a BMI of 26 kg/m2, intraoperative blood loss and the risk of ureteral stenosis beyond 32 kg/m2 and the risk of abdominal wall hematoma beyond a BMI of 34 kg/m2. Conclusions: We found BMI thresholds above which intraoperative blood loss and the risk of parietal dehiscence, ureteral stenosis, and parietal hematoma significantly increased. Level of evidence: 3. © 2020 Elsevier Masson SAS< Réduire
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