Traitement des uveites intermediaires, posterieures et panuveites non infectieuses
Langue
FR
Article de revue
Ce document a été publié dans
Journal Français D'Ophtalmologie. 2020, vol. 43, n° 4, p. 341-361
Résumé
Contrôler l’inflammation à long terme au cours des uvéites intermédiaires, postérieures ou totales, non infectieuses en limitant la iatrogénie est un véritable défi. Il n’existe pas de bilan standardisé qui assure une ...Lire la suite >
Contrôler l’inflammation à long terme au cours des uvéites intermédiaires, postérieures ou totales, non infectieuses en limitant la iatrogénie est un véritable défi. Il n’existe pas de bilan standardisé qui assure une certitude diagnostique, mais quelques tests simples permettent de ne pas omettre les principales étiologies. L’ophtalmologiste qualifie le type d’atteinte puis le médecin interniste complète les investigations en fonction des constatations de l’ophtalmologiste. Photographies du fond d’œil, tomographies en cohérence optique, angiographies à la fluorescéine et au vert d’indocyanine doivent être envisagées au cours du diagnostic et du suivi. Les complications oculaires de l’inflammation sont nombreuses. Elles nécessitent une surveillance étroite et une prise en charge spécifique, médicale et parfois chirurgicale. Le nombre croissant de molécules disponibles permet d’optimiser la prise en charge de ces pathologies aux étiologies et présentations variées. Actuellement, la corticothérapie systémique reste le traitement de référence et les autres thérapeutiques sont envisagées en cas de mauvaise tolérance, corticorésistance ou corticodépendance. Le choix d’un traitement systémique, régional périoculaire ou intravitréen dépend de plusieurs facteurs : chronicité ou récurrence de l’uvéite, ancienneté, bilatéralité, association à une maladie inflammatoire systémique, présence de contre-indications à certains traitements et contraintes socio-économiques. Il est très important de trouver le meilleur compromis permettant un contrôle strict de l’inflammation oculaire à l’aide d’un traitement systémique et/ou local adapté tout en évitant les principales complications.< Réduire
Résumé en anglais
Controlling long-term inflammation during non-infectious intermediate, posterior or panuveitis while limiting side effects remains challenging. There is no standardized pre-therapeutic evaluation providing diagnostic ...Lire la suite >
Controlling long-term inflammation during non-infectious intermediate, posterior or panuveitis while limiting side effects remains challenging. There is no standardized pre-therapeutic evaluation providing diagnostic certainty, but some simple tests allow us to identifiy the main etiologies. The ophthalmologist identifies the type of uveitis, and the internist completes the investigations according to the ophthalmologist's findings. Fundus photographs, optical coherence tomography, and fluorescein and indocyanine green angiography should be considered during diagnosis and follow-up. Ocular complications of uveitis are numerous. They require close monitoring and specific medical and sometimes surgical management. The growing number of available drugs makes it possible to optimize the management of these conditions with varied etiologies and presentations. Currently, systemic corticosteroids remain the mainstay of therapy, and other alternatives are considered in the case of poor tolerance, steroid resistance or dependence. The choice of a systemic, periocular or intravitreal treatment depends on several factors: chronicity or recurrence of uveitis, duration, bilaterality, association with a systemic inflammatory disease, the presence of contraindications to certain treatments, and also socioeconomic constraints. It is of the utmost importance to find the best compromise allowing tight control of ocular inflammation by means of adapted systemic and/or local treatment while avoiding the main complications.< Réduire
Mots clés
LEHA
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