Les soins sans consentement peuvent-ils s’appliquer en cas d’addiction dans le contexte français ? Une analyse critique des données
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2019-10-14Spécialité
Psychiatrie,thèse d'exercice de médecine spécialisée
Résumé
L’objectif était de déterminer si l’addiction (trouble de l’usage) peut faire l’objet de soins sans consentement en France du point de vue de la règlementation, des recommandations professionnelles, ainsi que du point de ...Lire la suite >
L’objectif était de déterminer si l’addiction (trouble de l’usage) peut faire l’objet de soins sans consentement en France du point de vue de la règlementation, des recommandations professionnelles, ainsi que du point de vue épidémiologique et évaluatif. Une revue de documents sélectionnés suivant les principes de la recherche systématique suivant la méthode PRISMA adaptée pour les documents qui n’étaient pas des articles scientifiques dans les bases de données suivantes : règlementaires (Legifrance), sociétés savantes (Haute Autorité de santé (HAS), Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU), Société Française d’Alcoologie (SFA)), épidémiologiques et évaluatifs (Banque de données en santé publique (BDSP), Base Santé Psy, EM-Premium, Pubmed). La recherche dans les bases a retrouvé 163 documents, dont 13 répondaient aux critères de sélection après examen. Les textes législatifs et les recommandations professionnelles n’excluent pas le possible recours aux soins sans consentement dans le cadre d’une addiction. Les données épidémiologiques rapportent ce motif comme l’un des plus fréquemment invoqué dans l’hospitalisation sous contrainte, avec une amélioration notable des troubles au cours des soins tant que dure la contrainte. La législation française n’interdit pas les soins sans consentement en psychiatrie dans le cadre de l’addiction. Les soins sans consentement dans le cadre de l’addiction pourraient être un mode d’accès aux soins pour certains patients et une mesure d’urgence pour limiter l’accumulation de dommages ou en cas de risque vital.< Réduire
Résumé en anglais
The objective of this work was to determine whether compulsory psychiatric treatment is applicable to patients with an addiction in France. To this end, several questions were formulated, at the legislative level, in terms ...Lire la suite >
The objective of this work was to determine whether compulsory psychiatric treatment is applicable to patients with an addiction in France. To this end, several questions were formulated, at the legislative level, in terms of professional recommendations, epidemiologically and in terms of evaluating the impact of this care. Using the PRISMA method for systematic research, documents selected from the following databases : regulatory (Legifrance), scientific societies (High Authority for Health (HAS ), French Society of Emergency Medicine (SFMU), French Society of Alcohology (SFA), epidemiological and evaluative (Public Health Database (BDSP), Psy Health Foundation, EM-Premium, Pubmed) were reviewed. The search retrieved 163 documents, of which 13 were included based on examination. Legislative texts and professional recommendations do not exclude involuntary commitment to treatment in case of an addictive disorder. Epidemiological data describe use disorder as one of the most mentioned disorders in cases of involuntary commitment to treatment, with clinical improvement as long as treatment lasts. French law does not prohibit compulsory addiction treatment in psychiatry. Compulsory addiction treatment could be an access to health care for some patients and an emergency measure to limit at one point the damage accumulating or in view of a life-threatening situation.< Réduire
Mots clés
Addiction
Trouble de l’usage
Soins sans consentement
Hospitalisation sous contrainte
Mots clés en anglais
Addiction
Substance use disorder
Compulsory treatment
Civil commitment
Unités de recherche