Discursos contrahegemónicos y « significantes vacíos »: análisis de la influencia de los movimientos sociales poscrisis en las estrategias discursivas de Podemos en España
Langue
es
Article de revue
Ce document a été publié dans
Amnis - Revue de civilisation contemporaine, Europe/Amériques. 2024, vol. 4
TELEMME - UMR 6570
Résumé
En s’appuyant sur les travaux d’Antonio Gramsci, les philosophes postmarxistes Ernesto Laclau et Chantal Mouffe considèrent que la lutte politique est une lutte pour imposer à une majorité une manière particulière de ...Lire la suite >
En s’appuyant sur les travaux d’Antonio Gramsci, les philosophes postmarxistes Ernesto Laclau et Chantal Mouffe considèrent que la lutte politique est une lutte pour imposer à une majorité une manière particulière de percevoir un espace social complexe grâce à l’élaboration d’un réseau de signifiants permettant de le structurer. Dans leurs théories, l’ordre hégémonique est celui qui parvient à diffuser ce cadre interprétatif. Cependant, selon eux, cette symbolisation du social est le résultat d’une relation entre signifiant et signifié établie de façon arbitraire et contingente. A partir de ce postulat, ils défendent la possibilité d’élaborer des projets contre‑hégémoniques en redéfinissant cette relation. Cet article propose tout d’abord d’illustrer ces théories à partir d’une analyse du cycle de mobilisation sociale espagnol qui s’est déroulé entre 2011 et 2014 en réponse à la gestion politique de la crise économique, en considérant que ces mouvements ont permis de resémantiser certains signifiants structurants diffusés par l’ordre hégémonique grâce à leurs discours mais aussi via des pratiques politiques renouvelées. Il s’agira ensuite d’étudier dans quelle mesure le parti Podemos, en souhaitant incarner ce projet contre-hégémonique, essaie de réinvestir dans ses discours ces signifiants tels qu’ils ont été redéfinis pour tenter d’imposer un nouveau « sens commun » depuis les institutions.< Réduire
Résumé en anglais
Drawing on the works of Antonio Gramsci, post-Marxist philosophers Ernesto Laclau and Chantal Mouffe consider political struggle as a battle to impose a particular way of perceiving a complex social space on a majority ...Lire la suite >
Drawing on the works of Antonio Gramsci, post-Marxist philosophers Ernesto Laclau and Chantal Mouffe consider political struggle as a battle to impose a particular way of perceiving a complex social space on a majority through the development of a system of signifiers to structure it. In their theories, the hegemonic order is the one that succeeds in disseminating this interpretative frame. However, they argue that this symbolization of social reality is the result of an arbitrary and contingent relationship between signifier and signified. From this premise, they advocate the possibility of elaborating counter-hegemonic projects by redefining this relationship. This paper first aims to illustrate these theories through an analysis of the post‑crisis cycle of social mobilization in Spain (2011-2014), considering that these movements allowed for the resemanticization of certain structuring signifiers disseminated by the hegemonic order through their discourses, but also through the experience of renewed political practices. It will then examine to what extent the party Podemos, in seeking to represent this counter-hegemonic project, attempts to reinvest these signifiers in its discourses as they have been redefined to implement a new « common sense » from the institutions.< Réduire
Résumé en espagnol
Apoyándose en los trabajados de Antonio Gramsci, los filósofos posmarxistas Ernesto Laclau y Chantal Mouffe consideran que la lucha política es una lucha para imponer a las mayorías una manera particular de percibir un ...Lire la suite >
Apoyándose en los trabajados de Antonio Gramsci, los filósofos posmarxistas Ernesto Laclau y Chantal Mouffe consideran que la lucha política es una lucha para imponer a las mayorías una manera particular de percibir un espacio social complejo mediante la elaboración de una red de significantes estructurantes. En sus teorías, el orden hegemónico es aquel que logra difundir este marco interpretativo. No obstante, para ellos, esta simbolización de lo social es el resultado de la fijación arbitraria y contingente de una relación entre significante y significado. A partir de este postulado, defienden la posibilidad de elaborar proyectos contrahegemónicos. Es decir, de redefinir esta relación. Este artículo propone primero ilustrar estas teorías a partir de un análisis del ciclo de movilización social español del período 2011-2014, considerando que estos movimientos permitieron resemantizar algunos significantes estructurantes del orden hegemónico gracias no sólo a sus discursos sino también a sus experimentaciones de prácticas políticas renovadas. Luego se tratará de estudiar en qué medida el partido Podemos, al querer encarnar este proyecto contrahegemónico, intentó reinvertir en sus discursos estos significantes tal y como los redefinieron los movimientos populares para implantar un nuevo « sentido común » desde el terreno institucional.< Réduire
Mots clés
Mouvements sociaux
Populisme
Podemos
Laclau
Origine
Importé de hal