Population affinities in pre‐colonial West Africa: The case of the burial cave Iroungou (Gabon, 14th–15th century CE)
VILLOTTE, Sébastien
Éco-Anthropologie [EA]
Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique = Royal Belgian Institute of Natural Sciences [IRSNB / RBINS]
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en
Article de revue
This item was published in
American Journal of Biological Anthropology. 2024, vol. 185, n° 2, p. e24997
Wiley
Abstract
Introduction: Nos connaissances sur les populations d'Afrique sub‐saharienne des périodes précédant la colonisation européenne sont limitées. Peu de sites archéologiques contenant des restes humains ont été identifiés, et ...Read more >
Introduction: Nos connaissances sur les populations d'Afrique sub‐saharienne des périodes précédant la colonisation européenne sont limitées. Peu de sites archéologiques contenant des restes humains ont été identifiés, et les sources écrites pour ces périodes sont rares. La découverte en 2018 de la grotte sépulcrale d'Iroungou (Gabon), dont l'utilisation remonte au XIV e ‐XV e siècles de notre ère, avant l'arrivée des Portugais, constitue une source d'information exceptionnelle: au moins 28 individus associés à de nombreux artefacts métalliques y ont été retrouvés. Les restes anthropobiologiques ont été laissés in situ, néanmoins, les huit crânes les mieux préservés ont été numérisés.Objectifs: Cette étude s'intéresse aux affinités populationnelles de ces crânes, dont la morphologie a été décrite à l'aide de 237 points‐repères répartis sur le massif facial supérieur et le calvarium.Matériel et méthodes: Des analyses par morphométrie géométrique ont permis de comparer les spécimens d'Iroungou avec 154 individus représentants 12 populations africaines bien définies. Après alignement des conformations (analyse Procrustes généralisée), l'affinité morphologique a été évaluée à l'aide des distances procrustes, euclidienne et mahalanobis, ainsi que des probabilités postérieures d'appartenance à une population (analyse discriminante).Résultats: Les résultats indiquent que les huit crânes d'Iroungou présentent en moyenne plus d'affinités avec les populations pygmées Bayaka, suivies des Bantus d'Afrique centrale.Discussion: Cette affinité moyenne recouvre une réalité complexe: la population d'Iroungou est la plus hétérogène de notre échantillon et les huit crânes peuvent être séparés en différents groupes d'affinités: avec les Bayakas et les Bantus d'Afrique Centrale, les KhoeSan, et avec les Bantus d'Afrique de l'est. Enfin, un individu présente une affinité très forte avec les Somalis de notre échantillon. Cette cartographie phénétique de la population d'Iroungou interroge sur le profil des individus déposés dans la grotte dans une zone géographique connue le royaume précolonial Loango dont la classe dirigeante semble avoir eu des relations privilégiées avec les populations pygmées.Read less <
English Abstract
Introduction: Our knowledge of the populations of sub-Saharan Africa in the periods before European colonization is limited. Few archeological sites containing human remains have been identified, and written sources for ...Read more >
Introduction: Our knowledge of the populations of sub-Saharan Africa in the periods before European colonization is limited. Few archeological sites containing human remains have been identified, and written sources for these periods are rare. The discovery in 2018 of the Iroungou sepulchral cave (Gabon), whose use predates the arrival of the Portuguese (14th–15th centuries CE), is an exceptional source of information: at least 28 individuals associated with numerous metal artifacts were found there. The anthropobiological remains were left in situ, but the eight best preserved crania were digitized.Objectives: This study focuses on the population affinities of these crania, whose morphology was described using 237 landmarks.Materials and Methods: Geometric morphometric analyses were used to compare the eight Iroungou specimens with 154 individuals representing 12 well-defined African populations. After alignment (Generalized Procrustes Analysis), morphological affinity was assessed using Euclidean and Mahalanobis distances, and posterior probabilities of population membership (discriminant analysis).Results: Results indicate that the eight Iroungou crania have, on average, more affinity with Bayaka Pygmy, followed by Central African Bantu. Nevertheless, individually, the Iroungou specimens show an important morphological variation and the eight crania can be separated into different affinity groups: Bayaka and Central African Bantu, KhoeSan, and East-African Bantu. Finally, one individual presents strong affinity with Somalis.Conclusion: This phenetic mapping of the Iroungou sample raises questions about the profile of the individuals deposited in the cave in a geographical area known for the Loango pre-colonial kingdom, which ruling class seemed to have had privileged relationships with the Pygmy populations.Read less <
English Keywords
cranial morphology
geometric morphometrics
phenetic affinities
pre-colonial Central Africa
Origin
Hal importedCollections