Utilisation du machine learning sur des données prospectives de vie réelle pour le développement d’un modèle de prédiction post opératoire du risque de récidive du cancer du rein localisé ou localement avancé (Étude UroCCR 120)
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2023-10-09Spécialité
Urologie,thèse d'exercice de médecine spécialisée
Résumé
Le carcinome à cellules rénales (CCR) est le plus souvent diagnostiqué à un stade localisé où la chirurgie est le traitement standard. Les scores pronostiques existants offrent des performances prédictives modérées, rendant ...Lire la suite >
Le carcinome à cellules rénales (CCR) est le plus souvent diagnostiqué à un stade localisé où la chirurgie est le traitement standard. Les scores pronostiques existants offrent des performances prédictives modérées, rendant difficile l'établissement de recommandations de suivi en post opératoire et la sélection des patients candidats à une thérapie adjuvante. L'objectif de cette étude est de développer un modèle de prédiction individuelle postopératoire de la survie sans maladie (SSM) en utilisant le "machine learning" (ML). Méthode : à partir de la base de données du réseau français de recherche sur le cancer du rein UroCCR, une cohorte de patients opérés d'un CCR (pT0-4, N0-1, M0) entre mai 2000 et janvier 2020 a été analysée. Les centres participants ont été assignés aléatoirement à la cohorte entrainement ou test avec un ratio de patients de 2:1. Plusieurs modèles de ML ont été entraînés sur l'ensemble des données d'entraînement. L'AUC intégrée (iAUC) sur la période de suivi (6, 60 mois après la chirurgie) a été choisie comme métrique d'optimisation. Les performances du meilleur modèle de ML ont ensuite été évaluées sur les données de test et comparées aux scores de risque habituels. Résultats : au total, 3372 patients ont été inclus et 480 d'entre eux ont présenté un événement au cours du suivi (médiane de 30 mois). Les meilleurs résultats de prédiction de la SSM ont été obtenus en utilisant une combinaison de modèles de Cox PH intégrant 24 variables avec une iAUC de 0.81 [IC95% 0.77 - 0.85]. Ce modèle a surpassé les performances prédictives de la plupart des scores de risque habituels tout en traitant les données incomplètes. Enfin, les patients ont été stratifiés en quatre groupes de pronostics distincts avec une bonne discrimination. Conclusion : notre étude suggère que le ML appliqué aux données de patients opérés d'un CCR offre de bonnes prédictions individuelles de la SSM par rapport aux scores pronostiques habituels.< Réduire
Résumé en anglais
Renal cell carcinoma (RCC) is most often diagnosed at a localized stage where surgery is the standard of care. Existing prognostic scores offer moderate predictive performance leading to difficulties in establishing follow-up ...Lire la suite >
Renal cell carcinoma (RCC) is most often diagnosed at a localized stage where surgery is the standard of care. Existing prognostic scores offer moderate predictive performance leading to difficulties in establishing follow-up recommendations after surgery and selecting patients for adjuvant therapy. Our objective is to develop a model for individual postoperative disease-free survival (DFS) prediction using machine learning (ML). Methods: using the French kidney cancer research network database UroCCR, we analyzed a cohort of surgically treated RCC patients (pTany, Nany, M0) from May 2000 to January 2020. Participating sites were randomly assigned to the training or testing cohort with a 2:1 ratio of patients. Several ML models were trained on the training dataset. Integrated AUC (iAUC) over the time interval (6, 60 months after surgery) was chosen as optimization metric. The predictive performance of the best ML model was then evaluated on the test dataset and compared with usual risk scores. Findings: in total, 3372 patients were included, and 480 patients experienced an event over the follow-up (median 30 months). The best results in DFS prediction were obtained using Cox PH models including 24 variables with an iAUC of 0·81 [IC95% 0·77 – 0·85]. It outperformed the predictive performance of most usual risk scores while handling incomplete data in predictors. Finally, patients were stratified into four distinct prognostic categories with good discrimination. Conclusion: our study suggests that ML applied to data from patients undergoing surgery for RCC can provide good individual DFS prediction compared to usual prognostic scores.< Réduire
Mots clés
Carcinome rénal
Chirurgie
Machine learning
Prédiction de la récidive
Mots clés en anglais
Renal cell carcinoma
Surgery
Machine learning
Recurrence prediction
Unités de recherche