L’ambivalence de Deneuve au service du « Dernier métro » (Truffaut, 1980) : perception, recomposition et utilisation de sa « persona »
LE GRAS, Gwénaëlle
Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques [CLARE]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
ARTES [ARTES]
Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques [CLARE]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
ARTES [ARTES]
LE GRAS, Gwénaëlle
Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques [CLARE]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
ARTES [ARTES]
< Reduce
Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques [CLARE]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
ARTES [ARTES]
Language
fr
Chapitre d'ouvrage
This item was published in
L’Acteur de cinéma : approches plurielles, Vincent Amiel, Jacqueline Nacache, Geneviève Sellier et Christian Viviani (dir.), L’Acteur de cinéma : approches plurielles, Vincent Amiel, Jacqueline Nacache, Geneviève Sellier et Christian Viviani (dir.). 2007p. 205-216
English Abstract
Charnière de l’évolution de la persona Deneuve, Le Dernier Métro (Truffaut, 1980) lui permet, par son succès critique et public, d’accéder à une légitimité d’actrice tout en renforçant son statut de star ébranlé par ...Read more >
Charnière de l’évolution de la persona Deneuve, Le Dernier Métro (Truffaut, 1980) lui permet, par son succès critique et public, d’accéder à une légitimité d’actrice tout en renforçant son statut de star ébranlé par l’agitation idéologique des années soixante-dix. Grâce à ce rôle d’actrice de théâtre mature, reconfigurant son image d’icône embourgeoisée des années soixante, Deneuve est perçue comme une héroïne puissante et romanesque. Pourtant, ce rôle écrit pour elle la place-t-il vraiment comme le sujet qui contrôle l’histoire et le récit ? En effet, si elle apparaît active, distante, autonome et détentrice du savoir et du pouvoir face à la quasi totalité des autres protagonistes, elle n’en reste pas moins un objet de contemplation, une femme dépendante et manipulée par son mari le metteur en scène, l’alter ego du cinéaste dans la fiction. Le Dernier Métro, comme Les Parapluies de Cherbourg, (Demy 1964), Belle de jour (Buñuel, 1967) ou Le Sauvage (Rappeneau, 1975), renvoie à la fois aux fantasmes masculins et aux contradictions d’une féminité moderne. Véritable mise en abîme de la dialectique de l’être et du paraître amplifiée par le milieu théâtral et l’époque trouble de l’Occupation, le film trouve en Deneuve une figure de proue emblématique de cette ambivalence. En retour, le film étoffe la persona Deneuve d’une maturité nouvelle, qui suscitera le désir de la filmer de cinéastes aussi nombreux que variés.Read less <
Origin
Hal importedCollections