Le Paradoxe de 8 femmes (Ozon, 2002) : l’exagération de la théâtralité au profit du fétichisme cinématographique des actrices.
LE GRAS, Gwénaëlle
Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques [CLARE]
ARTES [ARTES]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
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La Double présence de l’acteur : cinéma/théâtre, Yannis Leontaris, Christina Adamou (dir.), La Double présence de l’acteur : cinéma/théâtre, Yannis Leontaris, Christina Adamou (dir.). 2008p. pp. 325-335
English Abstract
L’adaptation théâtrale au cinéma rime souvent avec la hantise du « théâtre filmé » qui va à l’encontre de la recherche de naturel chez l’acteur de cinéma. Face à ce dilemme, le film 8 femmes, adapté d’une pièce de boulevard ...Read more >
L’adaptation théâtrale au cinéma rime souvent avec la hantise du « théâtre filmé » qui va à l’encontre de la recherche de naturel chez l’acteur de cinéma. Face à ce dilemme, le film 8 femmes, adapté d’une pièce de boulevard de Robert Thomas des années 50, choisit paradoxalement d’assumer cette artificialité à l’extrême. Par rapport au premier degré d’adaptation théâtrale choisi par le film 8 femmes en noir (aussi nommé La Nuit des suspectes) de Victor Merenda (1958), Ozon propose un second degré cinéphilique, à travers l’emploi de stars et d’actrices connues qui investissent la pièce de théâtre de leur passé filmique (Deneuve, Darrieux, Huppert, Béart et Ardant). Jouant sur le morcellement du corps de l’acteur et sa proximité au spectateur qui le différencie de l’acteur sur scène, ce film se sert de la théâtralité pour styliser ses stars et activer le pouvoir fétichiste spécifique de l’image. Le dispositif du huis clos permet au cinéaste de confronter ses fantasmes cinéphiliques à ces actrices-marionnettes, jeu qui prime sur une intrigue inconsistante, pur prétexte à des numéros d’actrices. De plus, la transposition de l’action dans les années 50, l’usage du technicolor, l’insertion de chansons et le choix des costumes, évoquent de nombreuses références filmiques. L’ajout des chansons révèle les intentions d’Ozon qui met en valeur mais aussi met en danger ses actrices.Read less <
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