Fiction, référence et signifiance : le récit et ses représentations
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Communication dans un congrès
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Référence et autoréférence dans le roman espagnol contemporain, 1992, Bordeaux.
Resumen
Le statut référentiellement ambivalent du discours narratif et son aptitude à se désigner ou à simuler des formes d'auto-désignation instaurent un paradoxe que l'on peut formuler comme suit: lorsque l'écriture romanesque ...Leer más >
Le statut référentiellement ambivalent du discours narratif et son aptitude à se désigner ou à simuler des formes d'auto-désignation instaurent un paradoxe que l'on peut formuler comme suit: lorsque l'écriture romanesque donne l'illusion de «parler» d'elle-même elle «parle» en réalité d'autre chose, puisqu'aucun signe autoréférentialisé ne saurait rester identique au signe de départ, mais ce n'est pas parce qu'elle feint de «parler» d'autre chose qu'elle cesse de se signifier elle-même. Libre de référer ou non à l'univers de narration, d'afficher ou de masquer son statut fictionnel, de multiplier à l'infini les niveaux de la diégèse ou de récuser l'architecture «en abyme», l'écriture est appelée à tisser des réseaux de signifiance qui, construits en marge de la référence purement dénotative et de la signification lexicale, se trouvent invariablement orientés vers eux-mêmes. Le paradoxe se laisse ainsi manier grâce à la signifiance qui, dissolvant toute contradiction entre l'univers signifié et l'univers signifiant, permet que le travail de mise en miroir dont le texte est le lieu de représentation obligé se fasse par connotation sémiotique sans passer par le canal de la dénotation strictement référentielle. L'autoréférence peut se définir comme le mouvement par lequel le signe linguistique opère sur lui-même un retour qui a pour effet de faire coïncider rigoureusement le signe nommant et la chose nommée. Si dans le cadre purement théorique de la définition, cette notion ne semble pas poser de difficulté majeure, il s'en faut que ses différents emplois et ses multiples champs d'application laissent apercevoir, dans la pratique, une valeur unique et constante. Ainsi, une certaine confusion terminologique se fait jour dans les études critiques qui tend à estomper les frontières qui séparent des notions en apparence proches de l'autoréférence-mais nullement identifiables à elle-comme l'autonymie ou le métalangage. Or, on le sait, ces trois termes recouvrent des champs notionnels divergents puisque l'autoréférence ne ressortit pas nécessairement à l'autonymie et le métalangage n'est pas du seul ressort de l'autoréférence: autrement dit, il peut y avoir autoréférence sans autonymie et métalangage sans autoréférence. Une phrase comme Cet énoncé est correct peut se lire au moins de trois manières différentes, selon que l'on assigne au segment cet énoncé une valeur autonymique, autoréférentielle ou uniquement métalinguistique. En< Leer menos
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