Effets de phytostimulants sur les réponses aux stress biotiques et abiotiques de Vitis vinifera : stimulateur de défenses vs. biostimulants

Abstract

Dans le cadre du plan ECOPHYTO II+, les stratégies de lutte doivent être réévaluées pour mieux gérer les intrants chimiques et contrôler l'émergence de résistance dans les populations d’agents pathogènes. En France, la viticulture est parmi les cultures les plus consommatrices en pesticides, la plaçant au coeur de problématiques environnementales. De nombreuses recherches en agro écologie tentent de développer de nouveaux produits plus respectueux de l’environnement et de mieux prendre en compte leurs effets dans la globalité du système (interactions plantes-pathogènes-environnement). Au cours d’une précédente collaboration avec la société DE SANGOSSE, plusieurs produits d’origine biologique avec des activités fongicides et/ou de Stimulateurs de Défense des Plantes (SDP), ont été développés. Les travaux de cette thèse cherchent à évaluer l’efficacité de nouvelles formulations mais aussi de nouveaux actifs et de mieux comprendre leur mode d’action. Différents outils et méthodologies (biologiques, biochimiques et moléculaires) ont été créés pour évaluer des réponses soit de type « BioStimulant » (BS) (métabolisme primaire et réponses à des stress abiotiques) soit de type « Stimulateur de Défense » (métabolisme secondaire et réponses à des stress biotiques). Ces outils ont permis aussi d’appréhender leur mode d’action et leurs réponses vis-à-vis de plusieurs agents pathogènes biotrophes de la vigne (Erysiphe necator et Plasmopara viticola). Ce travail s’insère dans une approche plus agro-écologique et innovante de la gestion des stress en milieu viticole. En possédant une meilleure compréhension de leur spectre d’action, et en prenant compte à la fois les réponses physiologiques et de défense de la plante, l’utilisation de ces produits « phytostimulants » pourraient être optimisée dans le cadre d’une lutte intégrée plus « eco-friendly ». In fine le recours aux pesticides traditionnels pourrait être minimisé tout en développant une viticulture performante conciliant compétitivité et respect de l’environnement.