Fan Studies / Gender Studies : l'introduction du retour
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Fan Studies / Gender Studies : le retour. 2019-03-04
Résumé
Il y a un an et demi sortait Fan et gender studies : la rencontre, premier volume de livres collectifs visant à révéler les imbrications, parfois directes, parfois sinueuses, entre études de genre et études de fans. La ...Lire la suite >
Il y a un an et demi sortait Fan et gender studies : la rencontre, premier volume de livres collectifs visant à révéler les imbrications, parfois directes, parfois sinueuses, entre études de genre et études de fans. La réception de cet ouvrage fut au-dessus de nos espérances. Nous avons décidé de prendre en compte les critiques qui nous ont été faites et de poursuivre les investigations sur cette rencontre entre théorie et méthodologie. 1. Après la rencontre Nous introduisons donc ce livre en affirmant que ce dernier répond aux lacunes du précédent. Trois grandes critiques ont été adressées à cet ouvrage. Tout d'abord, sa dimension parfois (trop) technique. Pour travailler sur les questions de pop culture, il est évident que la question de la transmission est centrale. Quelque peu écartelés entre les traditions académiques et l'envie de partager ces recherches au-delà du cercle restreint des fans et des chercheuses et chercheurs en gender studies, nous avons opté, dans ce volume, pour des textes plus souples dans leur forme, plus courts aussi. La hiérarchisation entre savoirs profanes et savoirs savants s'émiette, se dilue lorsque l'on parle de fan studies, encore plus lorsque l'on parle d'un point de vue, d'un point de vie de fan. Il est parfois difficile d'adopter la bonne posture, car le chercheur analyse souvent une communauté et des pratiques qu'il connaît parfaitement. Avec l'interview traduite de Louisa Stein, nous espérons tendre un pont supplémentaires entre les espaces de production des savoirs et des émotions faniques. La seconde critique qui nous fut formulée, tient des médias choisis pour l'analyse : les séries et la musique principalement. Et il est vrai que ce premier volume s'est cantonné à des champs médiatiques serrés, non par sélection, mais du fait du hasard des rencontres. Pour ce volume, nous travaillons à des pas de côtés en donnant la parole à la littérature, la bande dessinée, l'éducation par le numérique, les jeux vidéo ou le cinéma. Il s'agit d'élargir les zones de porosité, entre questions de genre et pratiques et analyses de fans, à d'autres horizons. Disons-le d'emblée, certaines thématiques n'ont pas pu être abordées, faute de temps. Nous aurions par exemple souhaité soumettre aux lectrices et aux lecteurs des travaux sur les conventions ou bien encore le crossplay : mais qui sait, un troisième volume verra peut-être le jour ? Enfin, et ceci nous tient particulièrement à coeur, la question des identités des fans a été interrogée : pourquoi avoir mis l'accent sur les questions de genre au sens des rapports femmes-hommes et des questions LGBTIQ+ (lesbiennes, gays, bissexuelles, trans, intersexe, queer et autres) et, en creux, pourquoi ne pas avoir donné plus de place aux notions intersectionnelles que peuvent être les questions de corpulence, les phénomènes d'invisibilisation ethnique, qui croisent aussi les questions de genre. Pour être honnêtes, il n'est pas certain que nous soyons parvenus à combler cette lacune dans le présent volume.< Réduire
Origine
Importé de halUnités de recherche