Le rôle du pharmacien d’officine dans la prise en charge et l’information des patientes atteintes de dysménorrhées en particulier l’endométriose

Abstract

En France, 50 à 70 % des adolescentes souffrent de dysménorrhée permanente ou occasionnelle. De plus, 40% des femmes souffrants de douleurs pelviennes chroniques souffrent d’endométriose. L’endométriose est souvent diagnostiquée tardivement dû au manque d’information sur cette pathologie. L’endométriose est une maladie gynécologique hormono-dépendante et chronique évoluant par poussés. L’endométriose se caractérise par la présence de tissus endométrial en dehors de la cavité utérine provoquant de fortes douleurs et différents symptômes comme de fortes douleurs pelviennes lors des règles, la dysurie, la dyspareunie, une baisse de la fertilité. Selon les localisations, les symptômes peuvent être différents et entrainer des formes cliniques inhabituelles renforçant le retard de diagnostic. Les mécanismes qui conduisent à l’endométriose restent encore mal connus même si une hypothèse a été retenue mais elle aurait besoin d’être complétée afin d’expliquer toutes les composantes de la maladie. En 2017, la HAS a publié des nouvelles recommandations pour le diagnostic et la prise en charge de l’endométriose. Cependant, avec les traitements actuels, les patientes ne guérissent pas de l’endométriose. Les traitements dont la pilule œstro-progestative qui est le traitement de première intention atténuent les douleurs et la progression de la maladie. Des études sont en cours afin de trouver de nouvelle alternative thérapeutique et de renforcer les connaissances sur cette maladie. Par ailleurs, le pharmacien d’officine a un rôle primordiale dans l’orientation des patientes souffrant de dysménorrhées afin d’être diagnostiquées mais aussi dans l’accompagnement de la patiente afin de l’aider et la soutenir dans sa maladie.