Prévention des récidives de cancers cutanés après transplantation rénale : comparaison rétrospective de deux stratégies d'immunosuppresseurs basées sur les inhibiteurs de mTOR
Langue
EN
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2019-07-03Spécialité
Néphrologie,thèse d'exercice de médecine spécialisée
Résumé
Les cancers cutanés, carcinomes spino- et basocellulaires notamment, sont les néoplasies les plus fréquentes après greffe rénale avec un taux élevé de récidives. La conversion d’un anticalcineurines (ACN) vers un agent ...Lire la suite >
Les cancers cutanés, carcinomes spino- et basocellulaires notamment, sont les néoplasies les plus fréquentes après greffe rénale avec un taux élevé de récidives. La conversion d’un anticalcineurines (ACN) vers un agent inhibiteur de mTOR (mammalian target of Rapamycin) est une stratégie qui a fait ses preuves pour réduire les récidives de ses cancers après transplantation rénale. Ce type de conversion étant associé à une incidence de rejet plus important, nous proposons ici un schéma alternatif de prévention de la récidive basé sur une l’association d’un inhibiteur de mTOR à un anticalcineurine à dose réduite. Les récidives de cancers cutanés (hors mélanomes) ont été comparées de façon rétrospective entre deux groupes de patients greffés rénaux, qui avaient moins un cancer cutané : Trente-deux patients ont été convertis à l’Everolimus (EVR), avec une réduction de la posologie de l’anticalcineurine (groupe ACN/EVR), tandis que 43 patients ont été convertis au Sirolimus (SRL) en association à l’acide mycophénolique (AMP) (groupe SRL/AMP). Résultats : La survie sans récidive de cancer cutané à deux ans post-conversion n’était pas différente entre les deux groupes. Dix-sept patients (53.1%) dans le groupe ACN/EVR comparé à 19 (44.2%) dans le groupe SRL/AMP ont développé au moins une lésion cutanée maligne malgré l’introduction de l’inhibiteur de mTOR. L’incidence de rejets était similaire entre les groupes (% vs %, p=). Dans chaque groupe, un seul patient a développé des anticorps antiHLA de novo dirigés contre le donneur (DSA). La moitié des patients de chaque groupe a présenté des effets secondaires, conduisant à l’arrêt de l’inhibiteur de mTOR pour 34% des patients du groupe ACN/EVR contre 16% dans le groupe SRL/AMP (p=0.10). Cette cohorte rétrospective de transplantés rénaux montre qu’un régime immunosuppresseur à base de ACN faible dose/EVR est aussi efficace que l’association SRL/AMP pour réduire l’incidence des récidives de cancers cutanés. Peu de rejet et peu de DSA sont apparus avec les 2 stratégies.< Réduire
Résumé en anglais
Non-melanoma skin cancers (NMSC) are the most frequent malignancies among kidney transplant recipients (KTR) while recurrences are high, partly because of the use of calcineurin inhibitors (CNI). Mammalian target of Rapamycin ...Lire la suite >
Non-melanoma skin cancers (NMSC) are the most frequent malignancies among kidney transplant recipients (KTR) while recurrences are high, partly because of the use of calcineurin inhibitors (CNI). Mammalian target of Rapamycin inhibitors (mTORi) could be an alternative strategy to reduce NMSC recurrences after kidney transplantation, but the effect of an association of a low-dose CNI with a mTORi has not been elucidated. We retrospectively compared NMSC recurrences in two groups of KTR whom immunosuppressive therapy had been adjusted after at least one post-transplant-malignant lesion, with complete or partial conversion from CNI to a mTORi-based regimen. Thirty-two patients were partially converted to Everolimus (EVR) with a reduction of CNI dose (CNI/EVR group), whereas 43 patients were completely converted to Sirolimus (SRL) with continuation of Mycophenolic Acid (MPA) (SRL/MPA group). Results. Two years new NMSC-free survival was not different between the two groups. Seventeen patients (53.1%) in the CNI/EVR group compared to 19 (44.2%) in the SRL/MPA group developed at least one new NMSC despite mTORi conversion (p=0.49). Half of the patients in both groups presented adverse events, leading to mTORi discontinuation for 34% of the CNI/EVR group and 16% of the SRL/MPA group (p=0.10). There was no difference in terms of rejections or emergence of donor specific antibodies (DSA). In a retrospective cohort of KTR, a partial conversion of mTORi with a low-dose CNI is as efficient as a SRL/CNI-free regimen for secondary prevention of skin cancer. Few rejection episodes and few DSA appeared with both strategies.< Réduire
Mots clés
Transplantation rénale
Cancer cutané
Anticalcineurine
Inhibiteurs de mTOR
Prévention secondaire
Mots clés en anglais
Kidney transplantation
Skin cancer
Calcineurin inhibitors
mTOR inhibitors
Secondary prevention
Unités de recherche