Étude des déterminants incitant les femmes à consulter aux urgences gynécologiques plutôt qu'en médecine ambulatoire en 1er recours
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2019-12-10Spécialité
thèse d'exercice de médecine générale
Résumé
En France, les femmes ont de plus en plus recours aux urgences gynécologiques en soins primaires. Le but est d’identifier les facteurs influençant le recours non régulé des femmes aux urgences gynécologiques. Etude ...Lire la suite >
En France, les femmes ont de plus en plus recours aux urgences gynécologiques en soins primaires. Le but est d’identifier les facteurs influençant le recours non régulé des femmes aux urgences gynécologiques. Etude épidémiologique analytique transversale incluant 249 patientes se présentant aux urgences du CHU de Bordeaux pour des motifs gynécologiques d’Octobre à Décembre 2018. Plus de la moitié des femmes se sont présentées spontanément aux urgences. Les principaux motifs étaient les Ménométrorragies (42%) et les douleurs abdomino-pelviennes (41%). Elles ont bénéficié pour la plupart d’une échographie (79.1%). Les femmes enceintes étaient souvent diagnostiquées de grossesses intra-utérines évolutives symptomatiques sans signe de gravité (13.7%) ou d’évolutivité incertaine (10.4%) et les femmes non enceintes d’infections génito-urinaires (18.6%), d’anomalies du cycle menstruel (16.7%) et de bartholinites (15%). La majorité des femmes rentraient à domicile avec seulement 4 % d’hospitalisation et 92 % des patientes ont été classées CCMU 1 ou CCMU 2. Les facteurs associés au recours non régulé aux urgences étaient la crainte d’une affection grave (p< 0,001), la disponibilité du plateau technique (p < 0,001), l’indisponibilité du médecin généraliste (p< 0,001), l’absence de médecin traitant déclaré (p =0,046), les délais de rendez-vous (p =0.025), l’absence de suivi par un gynécologue (p= 0.041) et la proximité du domicile avec le gynécologue (p= 0,006). La majorité des patientes ont consulté pour des affections mineures relevant de consultations programmées. Optimiser la prise en charge de ces patients pratiquant le recours non régulé, supposerait une meilleure éducation des patientes sur l’usage des services d’urgences et des recours alternatifs existants. L’implication des médecins généralistes dans la prise en charge gynécologique est vouée à augmenter même si d’autres orientations semblent se dessiner.< Réduire
Résumé en anglais
In France, women are increasingly using gynecological emergencies in primary care. The aim is to identify the factors influencing the unregulated use of women in gynecological emergencies. Epidemiological cross-sectional ...Lire la suite >
In France, women are increasingly using gynecological emergencies in primary care. The aim is to identify the factors influencing the unregulated use of women in gynecological emergencies. Epidemiological cross-sectional study involving 249 patients presenting to the emergency department of the Bordeaux University Hospital for gynecological reasons from October to December 2018. More than half of the women came to the emergency department on their own initiative.The main reasons were meno-metrorrhagia (42%) and abdominopelvic pain (41%). Most of them had pelvic ultrasound (79.1%). Pregnant women were often diagnosed with symptomatic progressive intrauterine pregnancies with no sign of severity (13.7%) or uncertain progression (10.4%) and non-pregnant women with urinary or genital infections (18.6%), menstrual cycle (16.7%) and bartholinitis (15%). The majority of women returned home with only 4% were finally hospitalized and about 92% of patients were classified as CCMU 1 or CCMU 2. Factors associated with unregulated emergency department use were fear of a serious condition (p <0.001), availability of technical support (p <0.001), unavailability of general practitioners (p <0.001), the absence of a registered doctor (p = 0.046), long appointment times (p = 0.025), the absence of follow-up by a gynecologist (p = 0.041) and the proximity of the gynecologist (p = 0.006). The majority of patients consulted for minor medical problems related to scheduled visits. Optimizing the management of these non-regulated patients would require better patient education on the use of emergency services and existing alternative remedies. The involvement of general practitioners in gynecological care is bound to increase even if other directions seem to emerge.< Réduire
Mots clés
Urgences gynécologiques
Recours non régulé
Motifs gynécologiques
Soins primaires
Consultations non programmées
Motifs de venue
Médecine ambulatoire
Médecin généraliste
Gynécologie médicale
Unités de recherche