Repérage et prise en charge initiale des troubles anxieux chez les étudiants : exploration des pratiques, représentations et attentes des médecins généralistes de l’Espace Santé Etudiant de Bordeaux

Abstract

Introduction : Les deux millions d’étudiants en France, bien que se déclarant en meilleure santé physique seraient plus à risques sur le plan psychique. Il apparait alors le rôle primordial des structures de soins accueillant ces jeunes adultes comme l’Espace Santé Etudiant de Bordeaux. L’objectif de l’étude était d’explorer les pratiques déclarées des médecins généralistes du Centre en matière de repérage, prise en charge initiale des troubles anxieux et d’identifier les facteurs interférents. Nos objectifs intermédiaires, étaient de comprendre les représentations de ces médecins généralistes et de mettre en perspective leurs attentes sur ce sujet. Matériel et méthode : Une enquête qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès des 16 médecins généralistes de l’Espace santé étudiant de Bordeaux entre Janvier et Juin 2017. Résultats : L’ensemble des médecins généralistes du centre ont pu participer. La plupart des médecins restent sensibles à ce thème en pratique. L’analyse montre des pratiques différentes et croisées en termes de repérage et prise en charge avec un avis mitigé concernant les outils et protocoles proposés. La plupart des médecins, déclaraient se sentir plus à l’aise dans le repérage que dans la prise en charge. Les principaux freins identifiés étaient le manque de formation et d’échanges avec l’équipe psychiatrique. Coté patient on retrouvait la multiplicité des consultations et les étudiants perdus de vue. Au contraire la plupart des médecins déclaraient s’appuyer sur la structure et les différents intervenants présents. Leurs principales attentes restaient un accès facilité avec les psychiatres, une demande d’échange de pratiques et de staff multidisciplinaire autour d’un cas ainsi qu’une meilleure formation. Conclusion : Cette étude confirme le rôle primordial des médecins généralistes en termes de prévention et soins primaires sur ce trouble fréquent dans la population étudiante. Elle a pu mettre en perspectives les facteurs permettant une optimisation des pratiques.