Prescription de bDMARD/tsDMARD chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique et un antécédent de cancer récent
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2024-09-27Spécialité
Rhumatologie,thèse d'exercice de médecine spécialisée
Résumé
Objectifs : les données sur l’utilisation des Médicaments antirhumatismaux synthétiques biologiques/ciblés modifiant le cours de la maladie [(B/tsDMARDs) (biologic/targeted Synthetic Disease-Modifying Antirheumatic Drugs)] ...Lire la suite >
Objectifs : les données sur l’utilisation des Médicaments antirhumatismaux synthétiques biologiques/ciblés modifiant le cours de la maladie [(B/tsDMARDs) (biologic/targeted Synthetic Disease-Modifying Antirheumatic Drugs)] chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire ayant un cancer récent sont limitées. L’objectif de cette étude était de rapporter leur prescription dans ce contexte spécifique. Méthodes : nous avons mené une étude observationnelle, utilisant l'entrepôt de données du centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), de spondyloarthrite (SpA) ou de rhumatisme psoriasique (Rpso) recevant un b/tsDMARD dans les cinq ans suivant un diagnostic de cancer ont été identifiés et les données ont été recueillies via un formulaire standardisé. Une analyse descriptive a été réalisée et les facteurs de changement de b/tsDMARD ont été évalués. Résultats : 135 patients (54,8% de femmes, âge moyen 61 ans) atteints de PR (n=86), de SpA (n=34) ou de Rpso (n=15) ont été inclus. Les b/tsDMARDs étaient interrompus au diagnostic de cancer, sauf pour 32 patients ayant un cancer cutané non mélanique in situ. Les anti-TNF étaient les thérapies les plus prescrites après le cancer (39,8%), suivies par le rituximab (24,3%). Le délai moyen entre le diagnostic du cancer et le début des b/tsDMARDs était de 14,7 mois. Parmi les patients dont le b/tsDMARD avait été interrompu au diagnostic du cancer, 39 (59%) ont repris la même classe thérapeutique et 27 (41%) ont changé après le cancer. Le changement de classe était plus fréquent chez les patients atteints de PR et chez ceux ayant une exposition plus courte aux b/tsDMARDs avant le cancer. Avec une médiane de suivi de 3,6 ans, 16 patients (15,5%) ont présenté une récidive de cancer. Conclusion : en l’absence de recommandations pour l’utilisation des b/tsDMARDs après un cancer récent, les rhumatologues tendent à privilégier les anti-TNF et le rituximab, avec une tendance à reprendre le b/tsDMARD précédemment interrompu. Les futures recommandations de l'alliance européenne des associations pour la rhumatologie (EULAR) influenceront certainement ces pratiques.< Réduire
Résumé en anglais
Objectives: data on the use of biologic disease-modifying antirheumatic drugs (bDMARDs) and targeted synthetic DMARDs (tsDMARDs) in patients with inflammatory arthritis and a recent history of cancer (<5 years) are limited. ...Lire la suite >
Objectives: data on the use of biologic disease-modifying antirheumatic drugs (bDMARDs) and targeted synthetic DMARDs (tsDMARDs) in patients with inflammatory arthritis and a recent history of cancer (<5 years) are limited. The objective of this study was to report their prescription in this specific context. Methods: we conducted an observational study using the health data warehouse of Bordeaux University Hospital. Patients with rheumatoid arthritis (RA), spondyloarthritis (SpA), or psoriatic arthritis (PsA) receiving a b/tsDMARD within five years following a cancer diagnosis were identified, and data were collected via a standardized form. A descriptive analysis was conducted and factors influencing b/tsDMARD changes were assessed. Results: 135 patients (54.8% women, mean age 61 years) with RA (n=86), SpA (n=34), or PsA (n=15) were included. The b/tsDMARDs were discontinued at the time of cancer diagnosis, except for 32 patients with in situ non-melanoma skin cancer. TNF inhibitors were mostly prescribed after a recent cancer (39.8%), followed by rituximab (24.3%). Mean time between cancer diagnosis and initiation of b/tsDMARDs was 14.7 months. Among patients whose b/tsDMARDs had been discontinued at cancer diagnosis, 39 (59%) resumed the same therapeutic class, and 27 (41%) switched to a different class after cancer. The change was more frequent in RA patients and in patients with shorter exposure to b/tsDMARDs before cancer. With a median follow-up of 3.6 years, 16 patients (15.5%) experienced cancer recurrence. Conclusion: in the absence of guidelines for the use of b/tsDMARDs after a recent cancer, rheumatologists tend to favor TNF inhibitors and rituximab, and often resume the previously discontinued b/tsDMARD. Future european alliance of associations for rheumatology (EULAR) recommendations will likely influence such clinical practice.< Réduire
Mots clés
Cancer
Médicaments antirhumatismaux synthétiques biologiques/ciblés modifiant le cours de la maladie (B/tsDMARD)
Rhumatisme inflammatoire
Unités de recherche