Affinité populationnelle en Afrique de l'ouest précoloniale : le cas de la grotte sépulcrale d'Iroungou (Gabon, XIVe-XVe siècles EC)
VILLOTTE, Sébastien
Éco-Anthropologie [EA]
Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique = Royal Belgian Institute of Natural Sciences [IRSNB / RBINS]
Éco-Anthropologie [EA]
Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique = Royal Belgian Institute of Natural Sciences [IRSNB / RBINS]
KACKI, Sacha
De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie [PACEA]
Durham University
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VILLOTTE, Sébastien
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Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
1848es journées, 2023-01-25, Paris Musée de l'Homme. 2023-01-14, vol. 35, n° (s)
Résumé
Nos connaissances sur les populations d’Afrique sub-saharienne des périodes précédant la colonisation européenne sont limitées. Peu de sites archéologiques contenant des restes humains ont été identifiés, et les sources ...Lire la suite >
Nos connaissances sur les populations d’Afrique sub-saharienne des périodes précédant la colonisation européenne sont limitées. Peu de sites archéologiques contenant des restes humains ont été identifiés, et les sources écrites pour ces périodes sont rares. La découverte en 2018 de la grotte sépulcrale d’Iroungou (Gabon), dont l’utilisation remonte au XIVe-XVe siècles, avant l’arrivée des Portugais, constitue une source d’information exceptionnelle : au moins 28 individus associés à de nombreux artefacts métalliques y ont été retrouvés. Les restes anthropobiologiques ont été laissés in situ, néanmoins, les huit crânes les mieux préservés ont été numérisés. Cette étude s’intéresse aux affinités populationnelles de ces crânes, dont la morphologie a été décrite à l’aide de 237 points-repères répartis sur le massif facial supérieur et le calvarium. Des analyses par morphométrie géométrique ont permis de comparer les spécimens d’Iroungou avec 154 individus représentants 12 populations africaines bien définies. Après alignement des conformations (analyse Procrustes généralisée), l’affinité morphologique a été évaluée à l’aide des distances procrustes, euclidienne et mahalanobis, ainsi que des probabilités postérieures d’appartenance à une population (analyse discriminante). Les résultats indiquent que les huit crânes d’Iroungou présentent en moyenne plus d’affinités avec les populations pygmées Bayaka, suivies des bantus d’Afrique centrale. Cette affinité moyenne recouvre une réalité complexe : la population d’Iroungou est la plus hétérogène de notre échantillon et les huit crânes peuvent être séparés en différents groupes d’affinités : avec les Bayakas et les Bantus d’Afrique Centrale, les KhoeSan, et avec les Bantus d’Afrique de l’est. Enfin, un individu présente une affinité très forte avec les Somalis de notre échantillon. Cette cartographie phénétique de la population d’Iroungou interroge sur le profil des individus déposés dans la grotte dans une zone géographique connue pour ses royaumes précoloniaux dont les relations avec les populations pygmées sont mal connues.< Réduire
Mots clés
Afrique précoloniale
Afrique de l'ouest
Sub-saharan region
Restes humains anciens
Grotte sépulcrale d’Iroungou
Restes anthropobiologiques
Crânes humains
XIVe-XVe siècles
Morphométrie géométrique
Spécimens biologiques
Analyse Procrustes
Analyse discriminante
Pygmées Baka
Bantus
Khoisan
Cartographie phénétique
Royaumes précoloniaux
Origine
Importé de halUnités de recherche