État des lieux de la vaccination contre le Papillomavirus chez les adolescents de sexe biologique masculin par les médecins généralistes de Dordogne
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2024-09-12Spécialité
thèse d'exercice de médecine générale
Résumé
Introduction : les infections aux Papillomavirus humains (HPV) font partie des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes au niveau mondial et près d’un tiers des cancers concernés touchent les hommes. Le ...Lire la suite >
Introduction : les infections aux Papillomavirus humains (HPV) font partie des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes au niveau mondial et près d’un tiers des cancers concernés touchent les hommes. Le vaccin Gardasil® est recommandé chez les adolescents de sexe biologique masculin depuis le 1er janvier 2021. L’état des lieux de cette vaccination à distance de son introduction est essentiel pour mettre en évidence des éventuels freins à sa promotion. Matériels et méthodes : nous avons mené une étude observationnelle quantitative transversale des pratiques professionnelles déclarées par les médecins généralistes de Dordogne par le biais d’un questionnaire anonyme envoyé par adresse électronique pendant la période de novembre 2023 à février 2024. L’objectif principal était d’évaluer la quantité de vaccination contre les virus HPV chez les garçons de 11 à 19 ans déclarée par les médecins généralistes de Dordogne. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les facteurs associés à une pratique déclarée de proposition de cette vaccination et de mettre en évidence les principaux freins à cette vaccination, retrouvés dans les études qualitatives. Résultats : nous avons inclus 54 médecins généralistes, dont 61% de femmes avec une majorité de médecins entre 35 et 45 ans. Selon notre objectif principal, 80% des médecins ont déclaré toujours proposer la vaccination. 73% des médecins interrogés avaient déjà vacciné des garçons contre le HPV et déclaraient en moyenne 12 adolescents vaccinés au cours des 6 derniers mois. Les principaux freins à cette vaccination étaient le manque de temps et le refus des familles. Mais, il apparaît également un manque de connaissances et de formation des médecins généralistes sur le sujet. Discussion : la vaccination des adolescents de sexe biologique masculin contre les HPV en Dordogne semble être en bien implantée malgré une divergence notable avec les chiffres nationaux jugés insuffisants. Un manque d’information semble présent chez les médecins généralistes et chez les patients. La vaccination de tous les garçons permettrait une diminution globale de la transmission du virus en protégeant de manière directe les personnes vaccinées et de manière indirecte les filles et les garçons les plus fragiles. Différentes pistes d’amélioration pourraient être envisagées : améliorer les campagnes d’information pour faire adhérer les patients et les professionnels de santé à ce vaccin, poursuivre son développement dans les collèges, intégrer les informations sur la vaccination dans le carnet de santé, ou encore proposer une consultation dédiée.< Réduire
Résumé en anglais
Introduction: Human Papillomavirus (HPV) infections are among the most common sexually transmitted infections worldwide, with nearly one-third of the associated cancers affecting males. Gardasil® vaccine has been recommended ...Lire la suite >
Introduction: Human Papillomavirus (HPV) infections are among the most common sexually transmitted infections worldwide, with nearly one-third of the associated cancers affecting males. Gardasil® vaccine has been recommended for adolescent males since January 1, 2021. Assessing the current status of this vaccination, shortly after its introduction, is essential to identify potential barriers to its promotion. Materials and Methods: we conducted a cross-sectional observational quantitative study of professional practices reported by general practitioners in Dordogne through an anonymous questionnaire sent via email from November 2023 to February 2024. The primary objective was to assess the extent of HPV vaccination among boys aged 11 to 19 years reported by general practitioners in Dordogne. Secondary objectives were to determine factors associated with reported practice of offering this vaccination and to identify the main barriers to this vaccination, as found in qualitative studies. Results: we included 54 general practitioners, 61% of whom were female, with a majority aged between 35 and 45 years. According to our primary objective, 80% of the physicians reported always offering vaccination. 73% of the surveyed physicians had already vaccinated boys against HPV and reported an average of 12 adolescents vaccinated in the last 6 months. The main barriers to this vaccination were lack of time and family refusal. Additionally, there appears to be a lack of knowledge and training among general practitioners on the subject. Discussion : HPV vaccination among young boys in Dordogne appears to be well-established, despite a notable discrepancy with national figures considered insufficient. Lack of information seems to be present among both general practitioners and patients. Vaccination of all boys would lead to an overall reduction in virus transmission, directly protecting vaccinated individuals and indirectly protecting vulnerable girls and boys. Various avenues for improvement could be considered: improving information campaigns to encourage patients and healthcare professionals to take up this vaccine, continuing its development in colleges, integrating information on vaccination into the health record, or even offering a dedicated consultation.< Réduire
Mots clés
HPV
Papillomavirus
Vaccination
Garçon
Gardasil®
Unités de recherche