Étude des facteurs de risque et des conséquences de l’infection à Campylobacter spp. chez les patients transplantés rénaux : une étude cas-témoins rétrospective multicentrique en France
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2023-06-01Spécialité
Maladies infectieuses,thèse d'exercice de médecine spécialisée
Résumé
Contexte : l'infection par Campylobacter spp. chez les transplantés rénaux est la cause la plus fréquente de diarrhée bactérienne. Les facteurs de risque de campylobactériose chez les transplantés rénaux sont méconnus. ...Lire la suite >
Contexte : l'infection par Campylobacter spp. chez les transplantés rénaux est la cause la plus fréquente de diarrhée bactérienne. Les facteurs de risque de campylobactériose chez les transplantés rénaux sont méconnus. Méthode : une étude multicentrique, rétrospective cas-témoins 1:1, a été réalisée en France sur une période de 10 ans. L'objectif principal était d'identifier les facteurs de risque d'infection liée à Campylobacter chez les transplantés rénaux. Les transplantés rénaux avec un greffon fonctionnel et une campylobactériose (coproculture et/ou hémoculture positive et/ou test d'amplification nucléique positif) et leur témoin apparié à la date de la transplantation dans le même centre entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2020 ont été inclus. Résultats : 326 patients avec un épisode de campylobactériose ont été identifiés. L'incidence estimée de la campylobactériose était de 2,3/1000 patients-années. L'infection est survenue en moyenne 2,4 ans après la transplantation. Après analyse multivariée, les facteurs de risque indépendants de campylobactériose étaient l'utilisation de corticostéroïdes comme traitement d'entretien (75,8 vs 66 % ; p < 0,001), le rejet aigu (8,9 vs 4 % ; p = 0,048), un faible taux de lymphocytes (0,96 vs 1,4 G/L ; p < 0,001) et un DFG basal faible (47,3 vs 61 ml/min ; p < 0,001). La description microbiologique a montré que la répartition des espèces de Campylobacter et la résistance aux antibiotiques étaient similaires à celles de la population française. Conclusion : les campylobactérioses surviennent précocement après la transplantation. Les facteurs de risque indépendants sont les corticostéroïdes comme traitement immunosuppresseur d'entretien, un faible nombre de lymphocytes, un faible DFG basal et un antécédent de rejet aigu. L’azithromycine devrait être utilisé comme traitement empirique de première intention.< Réduire
Résumé en anglais
Background: Campylobacter spp. infection in kidney transplant recipients (KTR) is the most common cause of bacterial diarrhea. Risk factors for campylobacteriosis in KTR are unknown. Methods: a 10-year multicentric ...Lire la suite >
Background: Campylobacter spp. infection in kidney transplant recipients (KTR) is the most common cause of bacterial diarrhea. Risk factors for campylobacteriosis in KTR are unknown. Methods: a 10-year multicentric retrospective 1:1 case control study was performed in France. The main aim was to identify risk factors for Campylobacter-related infection in KTR. The KTR with a functional graft and campylobacteriosis (positive stool culture and/or blood culture and/or positive nucleic amplification test) and their matched control on transplantation date within the same centre between 1st January 2010 and 31 December 2020 were included. Results: 326 patients with an episode of campylobacteriosis were identified. The estimated incidence of campylobacteriosis was 2.3/1000 patients-years. The infection occurred at a median of 2.4 years post-transplantation. After multivariate analysis the independent risk factors for campylobacteriosis were use of corticosteroids as maintenance regimen (75.8 vs 66%; p < 0.001), acute rejection (8.9 vs 4%; p = 0.048), low lymphocyte count (0.96 vs 1.4 G/L ; p < 0.001) and low basal eGFR (47.3 vs 61 ml/min ; p < 0.001). Fluoroquinolone was initiated in 64 (21.4%) patients, with 34.4% of antimicrobial resistance whereas almost all strains were erythromycin sensitive. Conclusion: campylobacteriosis occurred shortly after transplantation. The independent risk factors for are corticosteroids as maintenance immunosuppressive regimen, low lymphocyte counts, low basal GFR and a history of acute rejection. Azithromycin should be used as first line empirical treatment.< Réduire
Mots clés
Campylobacter spp.
Transplantation rénale
Immunodépression
Diarrhée
Campylobactériose
Unités de recherche