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dc.contributor.advisorMichel Dobrijevic
hal.structure.identifierLaboratoire d'Astrophysique de Bordeaux [Pessac] [LAB]
dc.contributor.authorBENNE, Benjamin
dc.contributor.otherJean Lilensten [Président]
dc.contributor.otherRonan Modolo [Rapporteur]
dc.contributor.otherSébastien Lebonnois [Rapporteur]
dc.contributor.otherAthéna Coustenis
dc.contributor.otherOlivia Venot
dc.identifier.nnt2023BORD0222
dc.description.abstractNeptune et ses satellites n'ont été étudiés in situ que lors de la mission Voyager 2, la sonde ayant traversé ce système en 1989. Ce passage a permis de révolutionner notre compréhension de la planète, mais aussi celle de son principal satellite, Triton. Ce satellite est un des corps les plus froids du Système solaire, avec une température de surface de seulement 38 K. Triton est situé sur une orbite très inclinée et rétrograde, et est similaire sur plusieurs aspects à Pluton. Il est donc probable qu’il soit une planète naine, qui aurait été capturée par Neptune. Voyager 2 a mis en évidence que Triton possède une atmosphère ténue, principalement composée de N2. Une ionosphère dense a également été détectée. Elle serait entretenue par la précipitation d’électrons provenant de la magnétosphère complexe de Neptune, Triton étant très éloigné du Soleil. Depuis la mission Voyager 2, nos connaissances sur Triton et son atmosphère ont peu évolué, les observations précises depuis la Terre étant rendues difficile par la distance qui nous sépare de Neptune.Cependant, depuis quelques années, la communauté scientifique encourage le développement et l'envoi d'une nouvelle mission vers Uranus ou Neptune, ces deux planètes étant les moins bien comprises de notre Système solaire car elles n’ont jamais été étudiées à l’aide d’une mission orbitale. Cela pose problème pour la caractérisation des exoplanètes, la plupart d'entre elles étant similaires en taille et en masse aux géantes glacées. De plus, l'intérêt pour Triton s'est fortement développé ces dernières années car certaines observations laissent supposer l’existence d'un océan liquide sous sa surface. Une mission vers Neptune et Triton permettrait donc de mieux caractériser ces corps lointains, et potentiellement d’obtenir des informations sur la possibilité de développer la vie dans le Système solaire externe.Pour préparer une telle mission, des résultats théoriques provenant de modèles sont nécessaires pour la conception des instruments embarqués. Or, les derniers modèles photochimiques de l’atmosphère de Triton ont été développés au milieu des années 1990, à la suite du survol de Voyager 2. Ils utilisaient donc des réseaux chimiques rudimentaires en comparaison de ceux utilisés actuellement. Développer un nouveau modèle de cette atmosphère est donc nécessaire, en particulier pour intégrer un réseau chimique à la pointe de nos connaissances, ce qui pourrait changer notre compréhension de la chimie atmosphérique de Triton. Le développement d’un tel modèle est l'objet de ce travail de thèse. Celui-ci permet de calculer la composition de cette atmosphère et d’identifier les processus clés ayant une influence sur celle-ci. Pour cela, nous nous sommes basés sur un modèle photochimique de l'atmosphère de Titan, que nous avons adapté aux conditions de Triton. Cette transposition est possible car N2 et CH4, les deux principaux composés de l’atmosphère de Titan, ont été détectés dans celle de Triton. Nous avons également complété le réseau chimique d'origine pour l'adapter à la composition de l'atmosphère de Triton. Du fait des températures extrêmes de cette atmosphère, les incertitudes sur la composition atmosphérique sont importantes. Nous avons donc identifié les réactions chimiques qui ont le plus d'impact sur les incertitudes du modèle, afin qu’elles soient (ré)étudiées par les chimistes.Après le développement d'une première version du modèle, nous l’avons couplé avec un modèle de transport électronique, TRANSPlanets, pour mieux modéliser l’interaction entre l’atmosphère de Triton et la magnétosphère complexe de Neptune. L’utilisation d’un tel modèle nous permet de calculer les taux d’électro-ionisation et d’électro-dissociation directement à partir d’un flux de précipitation électronique. Ce couplage nous permet d'obtenir des résultats nominaux cohérents avec les observations de Voyager 2.
dc.description.abstractEnNeptune and its system have only been studied in situ by the Voyager 2 spacecraft, which visited the system in 1989. This flyby revolutionized our understanding of the planet, but also of its main satellite, Triton. This satellite is one of the coldest bodies in the Solar System, with a surface temperature of just 38 K. Triton is similar in many aspects to Pluto and has a highly inclined and retrograde orbit. It is therefore probably a dwarf planet that was captured by Neptune. Voyager 2 revealed that Triton possesses a tenuous atmosphere, mainly composed of N2. A dense ionosphere was also detected, and is supposedly supported by precipitating electrons from Neptune’s complex magnetosphere, given Triton's distance from the Sun. Since the Voyager 2 mission, our knowledge of Triton and its atmosphere has remained nearly unchanged, as precise observations from Earth are made difficult by the distance between our planet and Neptune.In recent years, the scientific community has supported the development and launch of a new mission to Uranus or Neptune, the two least understood planets in our Solar System, as these planets have never been studied with a dedicated orbiter. This poses a problem for the characterization of exoplanets, because most of them are similar in size and mass to the Ice Giants. Moreover, interest in Triton has grown strongly in recent years, as certain observations suggest the existence of a liquid ocean beneath its surface. A mission to Neptune and Triton would therefore enable us to better characterize these distant bodies, and potentially obtain information about the possibility of developing life in the outer Solar System.To prepare such a mission, theoretical results from models are needed for the design of on-board instruments. The latest photochemical models of Triton's atmosphere were developed in the mid-1990s, following the Voyager 2 flyby. They therefore used rudimentary chemical networks compared with those currently used in photochemical models. Developing a new model of this atmosphere is therefore necessary, in particular to incorporate an up-to-date chemical network, which could change our understanding of Triton's atmospheric chemistry. The development of such a model is the subject of this thesis. It enables us to calculate the composition of this atmosphere and highlight the key processes influencing this composition. To this end, we based our work on a photochemical model of Titan's atmosphere, which we adapted to Triton's conditions. This transposition is made possible by the similar composition of the atmospheres of the two bodies (mainly N2, with different proportions of CH4). We have also completed the original chemical network to adapt it to the composition of Triton's atmosphere. Due to the extreme temperatures of this atmosphere, uncertainties on the atmospheric composition are significant. We have therefore highlighted the key chemical reactions with the greatest impact on model uncertainties, so that these reactions can be (re)measured by chemists.After developing a first version of the model, we coupled our model with an electronic transport model, TRANSPlanets, to better model the interaction between Triton's atmosphere and Neptune's complex magnetosphere. The use of such a model allows us to calculate electro-ionization and electro-dissociation rates directly from an electron precipitation flux. This coupling enables us to obtain nominal results consistent with Voyager 2 observations.
dc.language.isofr
dc.subjectTriton
dc.subjectAtmosphère
dc.subjectModélisation photochimique
dc.subjectPlanétologie
dc.subjectSystème Solaire
dc.subject.enTriton
dc.subject.enAtmosphere
dc.subject.enPhotochemical modeling
dc.subject.enPlanetology
dc.subject.enSolar system
dc.titleModélisation photochimique de l'atmosphère de Triton
dc.title.enPhotochemical modeling of Triton's atmosphere
dc.typeThèses de doctorat
dc.subject.halPlanète et Univers [physics]/Astrophysique [astro-ph]
bordeaux.type.institutionUniversité de Bordeaux
bordeaux.ecole.doctoraleÉcole doctorale des sciences physiques et de l’ingénieur (Talence, Gironde ; 1995-....)
hal.identifiertel-04238339
hal.version1
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//tel-04238339v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=Mod%C3%A9lisation%20photochimique%20de%20l'atmosph%C3%A8re%20de%20Triton&rft.atitle=Mod%C3%A9lisation%20photochimique%20de%20l'atmosph%C3%A8re%20de%20Triton&rft.au=BENNE,%20Benjamin&rft.genre=unknown


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