Présences de Mauriac en ligne : de la base de données au musée numérique
DE BIDERAN, Jessica
Médiation, Information, Communication, Art [MICA]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
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DE BIDERAN, Jessica
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Médiation, Information, Communication, Art [MICA]
Université Bordeaux Montaigne [UBM]
Langue
fr
Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
2018-11-15, Paris (INALCO).
Résumé
La numérisation massive de corpus et d’archives promue depuis ces vingt dernières années par les pouvoirs publics s’est progressivement manifestée sur les réseaux numériques par la multiplication de sites web valorisant ...Lire la suite >
La numérisation massive de corpus et d’archives promue depuis ces vingt dernières années par les pouvoirs publics s’est progressivement manifestée sur les réseaux numériques par la multiplication de sites web valorisant ces documents. À côté des immenses silos et autres bases de données documentaires, le vocabulaire utilisé pour nommer ces dispositifs n’est pas sans rappeler le musée (collections, parcours, expositions virtuelles, etc.). D’abord arrimés à de véritables collections, des créations numériques sont en outre aujourd’hui conçues uniquement pour une consultation en ligne. Musée virtuel (Deloche, 2001) et monument-documentaire (Welger-Barboza, 2012) conservant la mémoire d’un lieu perdu et d’une collection dispersée, quelques exemples glanés sur le web permettent de cerner la grande diversité des pratiques au sein de cet internet muséal (Vidal, 2015) ; un rapide examen oblige en effet à reconnaître qu’il n’existe pas une seule et unique typologie de musée virtuel. Or, si le musée peut être considéré comme un média qui propose différents modes de réception grâce aux langages développés à travers la mise en exposition (Davallon, 2000), sur quelles logiques communicationnelles s’appuient pour leur part ces sites web pour encadrer les découvertes des internautes ? Etudier le site web culturel sous l’angle de ce concept de « musée virtuel » permet donc d’interroger ses fonctions et ses limites, ses publics et ses réceptions. Le projet Mauriac en ligne et ses récentes évolutions (éditoriales, institutionnelles, etc.) nous donne plus particulièrement l’occasion de questionner la place du site web dans les politiques culturelles de numérisation et de mise en ligne du patrimoine documentaire tout en étudiant la sémiotique exploitée et les médiations mises en place autour de ces musées virtuels.Initié par des enseignants-chercheurs de l’Université Bordeaux Montaigne dans le but de créer une édition numérique des articles de presse de l’écrivain François Mauriac, ce projet a débuté en 2011 (Cooke, 2011) avec l’inventaire et le récolement des quelques 3 000 textes de presse rédigés par l’écrivain entre 1905 et 1970. Cette étape de localisation franchie, divers fonds ont été sollicités pour obtenir au format numérique tous les articles parus, à quelques exceptions près, entre 1905 et 1947. Pour des questions juridiques, seule cette première production appartenant aujourd’hui au domaine public peut en effet être diffusée en libre accès.Au printemps 2018, le site web <mauriac-en-ligne.u-bordeaux-montaigne.fr/> propose ainsi à la lecture plus de 900 textes (Bideran, 2016), soit près de 97% de cette première tranche. Si ce processus de mise en ligne correspond à un premier travail de médiation documentaire (Béguin, 2002), la récente multiplication des collections numériques mauriaciennes posent de nouveaux défis aux membres du projet. Photographies, coupures de presse et correspondances conservées par le Centre François Mauriac de Malagar et par la Bibliothèque Municipale de Bordeaux sont en effet en cours de conversion numérique et seule une véritable mise en réseau de ces ressources et de ces acteurs peut permettre de dépasser les logiques institutionnelles « qui sont autant d’obstacles à la recherche et d’injures à l’histoire » de ce patrimoine littéraire (Lignac, 2003).Comment dès lors faire évoluer le premier site web pour permettre non seulement le signalement et la consultation de ces ressources mais aussi favoriser le partage des outils et pratiques documentaires et, surtout, créer les conditions d’une collaboration permettant de médiatiser une collection virtuelle dépassant les frontières des fonds d’origine ? Comme les logiques muséologiques peuvent-elles permettre de créer un véritable musée virtuel exposant et valorisant ces collections numériques ? Quelles médiations peuvent-elles être mises en place et comment les traduire sur le web (Bonaccorsi, 2015) ? Pour quels publics ? C’est à ces questions que cette communication souhaite répondre.< Réduire
Mots clés
Patrimoine littéraire
musée virtuel
muséologie
base de données
Origine
Importé de halUnités de recherche