Inventaire des macroparasites d'une communauté intertidale de bivalves du Bassin d'Arcachon, France
Langue
EN
Article de revue
Ce document a été publié dans
Oceanologica Acta. 2000-08-01
Résumé
Parmi les facteurs potentiels impliqués dans la dynamique des populations de bivalves, le rôle des parasites a longtemps été négligé. Des autopsies effectuées sur les trois bivalves dominants (la coque Cerastoderma edule, ...Lire la suite >
Parmi les facteurs potentiels impliqués dans la dynamique des populations de bivalves, le rôle des parasites a longtemps été négligé. Des autopsies effectuées sur les trois bivalves dominants (la coque Cerastoderma edule, la moule Mytilus edulis et la palourde japonaise Tapes philippinarum) d'un estran sableux du Bassin d'Arcachon (côte atlantique française) ont mis en évidence l'existence d'une riche communauté macroparasitaire. Ces parasites appartiennent aux trématodes digènes (dix espèces), aux turbellariés (une espèce), aux cestodes (une espèce) et aux copépodes (une espèce). La richesse spécifique moyenne des parasites a augmenté avec la taille des bivalves et a atteint 4 chez la coque (max. = 7/ind.), 2,6 chez la moule (max. = 5/ind.) et seulement 1,7 chez la palourde (max. = 4/ind.). La prévalence totale des parasites était plus élevée chez les coques et les moules (respectivement 84,9 et 72,3 %) que chez les palourdes (49,7 %). La spécificité de l'hôte était plus marquée pour les larves non enkystées que pour les métacercaires enkystées ou pour les parasites non trématodes digènes. La présence de sporocystes du digène Labratrema minimus chez la coque semble induire une moindre infection par d'autres espèces-parasites. Les plus jeunes bivalves (de taille inférieure à 10 mm) étaient pratiquement dépourvus de parasites. À partir des relations entre la taille de coquille et l'intensité du parasitisme, les macroparasites recensés sont fortement soupçonnés d'accroı̂tre la mortalité des recrues et des bivalves adultes.< Réduire
Résumé en anglais
Amongst the potential biotic factors affecting bivalve population dynamics, parasitism has received little attention. Examination of the three dominant bivalves (the edible cockle Cerastoderma edule, the blue mussel Mytilus ...Lire la suite >
Amongst the potential biotic factors affecting bivalve population dynamics, parasitism has received little attention. Examination of the three dominant bivalves (the edible cockle Cerastoderma edule, the blue mussel Mytilus edulis, and the Manila clam Tapes philippinarum) on an intertidal sandflat in the Bay of Arcachon (French Atlantic coast) revealed the occurrence of a rich community of macroparasites. These parasites belong to digenean trematodes (ten species), turbellarians (one species), cestodes (one species) and copepods (one species). The mean number of parasite species increased with shell length and reached 4 in cockles (maximum = 7 per ind.), 2.6 in mussels (max. = 5 per ind.) and only 1.7 in clams (max. = 4 per ind.). Total parasite prevalence was higher in cockles and mussels (84.9 and 72.3 %, respectively) than in clams (49.7 %). Host specificity was much higher for non-encysted larvae than for encysted metacercariae or non digenes. The occurrence of sporocysts of the digene Labratrema minimus in cockles seems to induce a lower infection by other parasite. The youngest bivalves (less than 10 mm in shell size) were nearly free of parasites. From the ‘shell size/parasite intensity’ relationship, the macroparasites are highly suspected to increase the mortality of recruits and adult bivalves. © 2000 Ifremer/CNRS/IRD/Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS< Réduire
Mots clés en anglais
bivalves
parasites
recruitment
mortality
species richness