-“Bi bihotz. Hilobi bat de Ramon Saizarbitoria ou la description sans complaisance de la misère littéraire périphérique”,
APALATEGUI, Ur
Université de Pau et des Pays de l'Adour [UPPA]
Centre de recherche sur la langue et les textes basques [IKER]
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Langue
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Communication dans un congrès
Ce document a été publié dans
Des littératures périphériques, Des littératures périphériques, 2013-05-30, Brest - Université de Bretagne Occidentale (UBO). 2014p. 91-101
Presses Universitaires de Rennes
Résumé
Dans le court roman Bi bihotz. Hilobi bat publié en 2000 au sein du recueil Gorde nazazu lurpean [Garde-moi sous terre], Ramon Saizarbitoria explore et s'attache à révéler un aspect rarement abordé –et pour cause– par les ...Lire la suite >
Dans le court roman Bi bihotz. Hilobi bat publié en 2000 au sein du recueil Gorde nazazu lurpean [Garde-moi sous terre], Ramon Saizarbitoria explore et s'attache à révéler un aspect rarement abordé –et pour cause– par les auteurs issus des petites littératures. Après avoir dans d'autres textes dudit recueil adopté le point de vue, par le truchement d'alter ego fictionnels, de l'écrivain périphérique désirant universaliser son œuvre –via la traduction et la complexe problématique qui s'y rattache–, après avoir dans ces mêmes textes brillamment mis en scène aussi bien les mécanismes de la domination littéraire à l'échelle internationale que la compromission inévitable des auteurs périphériques acceptant de jouer le jeu exotisant imposé par le centre, il s'attache ici à étudier l'idiosyncrasie de l'auteur périphérique moyen (pour ne pas dire médiocre) qui s'est résigné à n'avoir d'autre horizon que son modeste champ littéraire. Dans un exercice littéraire courageux qui confine parfois au masochisme, il allégorise, à travers la chronique de la vie de couple pathétique d'un vendeur d'encyclopédies en euskara et de sa femme bascophone, les liens ambigus unissant les auteurs périphériques à leur lectorat naturel. Que demande réellement le lectorat des champs littéraires périphériques à leurs auteurs ? Qu'attend réellement l'auteur périphérique de son champ littéraire originel et souvent unique ? Telles sont les embarrassantes questions auxquelles Saizarbitoria tente d'apporter une réponse cruellement sincère à travers ce récit. Un des aspects les plus intéressants du texte, du point de vue de l’écriture, est, sans aucun doute, la description quasi expressionniste de la misère domestique, de la misère de l’entre-soi lorsque cet entre-soi concerne non pas une haute société brillante mais une périphérie médiocre et inculte. Dans cet environnement, l’entre-soi devient synonyme de prison littéraire (non dénuée de confort) et sera vécu comme une fatalité.< Réduire
Origine
Importé de halUnités de recherche