Petits Poucets en dystopie, avec les contes pour viatique
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fr
Chapitre d'ouvrage
Ce document a été publié dans
Enfances dystopiques. Romans et récits (XXe-XXIe siècles). 2023p. 49-61
Presses universitaires de Rennes
Résumé
Dans le roman intitulé Enfants de la Forêt , l’auteure italienne Beatrice Masini aborde pour la première fois le genre dystopique. Elle confronte son lecteur à un univers post-apocalyptique qui le soumet aux perturbations ...Lire la suite >
Dans le roman intitulé Enfants de la Forêt , l’auteure italienne Beatrice Masini aborde pour la première fois le genre dystopique. Elle confronte son lecteur à un univers post-apocalyptique qui le soumet aux perturbations de l’« estrangement cognitif ». Dans un monde hostile et déshumanisé, où se sont perdus les sentiments et le langage, des hordes d’enfants errent, sous la surveillance électronique de gardiens chargés de leur fournir une dose quotidienne de calmant. Le récit s’attache à un groupe d’orphelins chez lesquels germe un désir d’ailleurs et de révolte. La découverte d’un livre de contes et la fuite dans la forêt éveillent la conscience des enfants qui recouvrent peu à peu la mémoire, les émotions et l’usage de la parole. La lecture du roman s’apparente à une sorte d’épreuve au cours de laquelle le lecteur peut se sentir aussi perdu que les personnages, avant d’entrevoir à son tour une lueur positive. Si la peinture du monde dystopique témoigne de l’angoisse contemporaine devant l’avenir des jeunes générations, le roman rappelle fortement le pouvoir des mots et des histoires, pour instiller le goût de vivre et d’avancer. Et pour miser, malgré tout, sur l’enfance.< Réduire
Origine
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