Quand le voyage menace la sécurité sanitaire

Abstract

Le voyage crée une multitude de conditions favorables à la diffusion des maladies. De tout temps, le transport de bactéries et de virus par les conquérants et les migrants a répandu des épidémies parfois catastrophiques entraînant des crises de surmortalité. Peu à peu un équilibre s’est établi entre la communauté humaine et les agents microbiens, conditionné en partie par les comportements humains. Mais avec la mondialisation et la multiplication des voyages internationaux, cet équilibre est remis en cause menaçant la sécurité sanitaire. Historiquement, les déplacements de personnes ont été à l’origine de la diffusion des grandes épidémies comme le choléra ou la peste. Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, la mobilité internationale favorise la propagation des maladies infectieuses et la flambée de nouveaux risques sanitaires. En 2012, près de trois milliards de voyageurs ont emprunté la voie aérienne donnant ainsi aux maladies la possibilité de se propager d’une région géographique à une autre beaucoup plus rapidement que par le passé. Pour maintenir à un niveau le plus élevé possible la sécurité sanitaire mondiale, les pays et les organisations internationales concernées se dotent de moyens administratifs et sanitaires appropriés, non seulement dans les ports, aéroports et postes-frontières internationaux mais également au plan général. On peut penser que les menaces pour la sécurité sanitaire qui ont marqué la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle continueront à se manifester et qu’il en existera de nouvelles au fur et à mesure que le monde deviendra plus interconnecté et que les voyages internationaux s’intensifieront.