" La construction socio-politique du risque et des comportements de précaution dans les champs de la santé et des politiques sociales "
Langue
fr
Chapitre d'ouvrage
Ce document a été publié dans
Quelles précautions pour quels risques ? Regards Croisés. 2011-02-01p. 35-54
Latrach Editions
Résumé
Nous partirons du paradoxe apparent selon lequel les sociétés développées qui se sont le plus protégées du risque sont aussi celles qui le craignent le plus et qui s'imaginent vivre dans un environnement écologique et ...Lire la suite >
Nous partirons du paradoxe apparent selon lequel les sociétés développées qui se sont le plus protégées du risque sont aussi celles qui le craignent le plus et qui s'imaginent vivre dans un environnement écologique et sociétal devenu très insécurisant. Depuis l'ouvrage d'Ulrik Beck au début des années 1986, La société du risque. Sur la voie d'une autre modernité, les dangers de la vie auraient acquis une importance prioritaire pour les individus dans les sociétés modernes. L'instauration du principe de précaution reflète le degré élevé d'anticipation sur la survenue éventuelle d'un risque et, en conséquence, il faut limiter les actions qui sont supposées favoriser l'apparition de ce risque. Dans cet article nous nous proposons de montrer que cette ampleur ressentie du " risque " et de manière concomitante ou non, l'ampleur des attentes de " précaution " sont aussi le produit d'une construction socio-politique contemporaine. Les années 1980 constituent une rupture en Europe dans la forme de prise en charge des risques sociaux par les Etats. Le principe de précaution apparaît comme le produit de l'individuation et de l'individualisation des relations entre l'Etat et les citoyens. Notre démonstration reposera sur une démarche historique permettant de faire apparaître l'originalité des évolutions de ces trente dernières années.< Réduire
Mots clés
principe de précaution
santé
risques
indicible
Origine
Importé de halUnités de recherche