Les modèles grecs de la guerre : violences et pratiques combattantes dans l’espace égéen entre le début du IVe et la fin du Ier siècle a.C
Langue
fr
Thèses de doctorat
École doctorale
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Résumé
Cette thèse se donne pour objectif de faire du combat un objet d’histoire. Elle concerne plus précisément les violences, les pratiques et les expériences combattantes dans l’espace égéen du début du IVe au Ier siècle a.C. ...Lire la suite >
Cette thèse se donne pour objectif de faire du combat un objet d’histoire. Elle concerne plus précisément les violences, les pratiques et les expériences combattantes dans l’espace égéen du début du IVe au Ier siècle a.C. Ces quatre siècles n’ont en effet pas été traités avec la même attention que la période antérieure. Le choix de l’espace égéen a été dicté par la documentation, abondante pour la Grèce égéenne. Il permet également d’entrecroiser des cadres politiques, institutionnels et militaires variés. Cette recherche est menée grâce à l’étude conjointe des sources épigraphiques, littéraires et iconographiques. Elle cherche à faire une histoire « totale » des pratiques combattantes à cette période, en prenant en compte leurs cadres politiques, sociaux, culturels, techniques et opérationnels. L’étude suit trois étapes et s’engage dans une descente progressive vers les combattants. Sont d’abord étudiés les différents contextes des configurations combattantes, afin de mesurer le poids des institutions, des organisations militaires ou des contraintes logistiques dans les manières de livrer les guerres. L’analyse fait émerger des contextes multiples, qui donnaient chacun des formes particulières aux actions guerrières. Il n’existait pas « une » expérience combattante. Néanmoins, on voit aussi se dessiner ce qui était, pour la majorité des hommes, le visage le plus commun de la guerre : la « petite » guerre, ici qualifiée de guerre « ordinaire ». Elle se distinguait de la « grande », domaine des combats en formation ou des grands assauts lors des sièges. Ces diverses configurations combattantes et leurs évolutions durant les quatre siècles considérés font l’objet d’une analyse plus poussée dans la deuxième étape de cette étude, consacrée aux dynamiques combattantes, c’est-à-dire aux mouvements et aux temporalités des combats. Cette étape propose donc aussi une analyse des émotions combattantes, dont certaines n’avaient jusqu’à présent que peu attiré l’attention des Modernes : ainsi de la peur du corps à corps. La dernière étape arrive à l’échelle des combattants et propose d’explorer les différentes configurations précédemment dégagées « au ras du sol », comme l’évolution des expériences sur quatre siècles.< Réduire
Résumé en anglais
This thesis aims to make combat an object of history. More precisely, it concerns violence, practices and fighting experiences in the Aegean space from the beginning of the 4th to the 1st century B.C. These four centuries ...Lire la suite >
This thesis aims to make combat an object of history. More precisely, it concerns violence, practices and fighting experiences in the Aegean space from the beginning of the 4th to the 1st century B.C. These four centuries have not been treated with the same attention as the previous period. The choice of the Aegean space was dictated by the abundant documentation for Aegean Greece. It offers the opportunity to study warfare at the intersection of various political, institutional and military frameworks. This research is conducted through the joint study of epigraphic, literary and iconographic sources. It seeks to make a « total » history of the fighting practices of this period, taking into account their political, social, cultural, technical and operational frameworks. The study follows three stages and engages in a progressive descent towards the combatants. First, the different contexts of combat are studied, in order to measure the weight of institutions, military organizations or logistical constraints in the ways Greeks fought. The analysis brings to light multiple contexts, each of which gave particular forms to warlike actions. There was no « one » experience of combat. Nevertheless, we can also see what was, for the majority of men, the most common face of war: the « small » war, actually the « ordinary » war. It was distinguished from the « big » war, the domain of the formations or the assaults during the sieges. These various configurations and their evolution during the four centuries are the subject of a more detailed analysis in the second stage of this study, devoted to the dynamics of combat: the movements and temporalities of combat. This stage therefore also proposes an analysis of the fighting emotions, some of which had until now attracted little attention from moderns: such as the fear of hand-to-hand combat. The last stage arrives at the scale of the warriors and proposes to explore the different configurations previously identified « au ras du sol », and the evolution of the experiences over four centuries. Mots clés : histoire, guerre, combat, violence guerrière, organisations militaires, armement, tactique, expérience combattante, émotion combattante, mortalité guerrière, période classique, période hellénistiqueKeywords : history, war, combat, war violence, military organizations, weaponry, tactics, combat experience, warlike emotion, war mortality, classical period, hellenistic period< Réduire
Mots clés
Histoire
Guerre
Combat
Violence guerrière
Organisations militaires
Armement
Tactique
Expérience combattante
Émotion combattante
Mortalité guerrière
Période classique
Période hellénistique
Mots clés en anglais
History
War
Combat
War violenc
Military organizations
Weaponry
Tactics
Combat experience
Warlike emotion
War mortality
Classical period
Hellenistic period
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