Sombre ou honorable? : la noblesse violente et délinquante en France au XVIIIe siècle
Langue
fr
Thèses de doctorat
Date de soutenance
2022-07-02Spécialité
Histoire moderne et contemporaine
École doctorale
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Résumé
Au XVIIIe siècle, la noblesse française est considérée, par l’instauration du système de cour de Louis XIV et par la « civilisation des mœurs » de Norbert Élias, comme un groupe social distingué et vertueux ayant abandonné ...Lire la suite >
Au XVIIIe siècle, la noblesse française est considérée, par l’instauration du système de cour de Louis XIV et par la « civilisation des mœurs » de Norbert Élias, comme un groupe social distingué et vertueux ayant abandonné ses comportements violents. Pourtant, durant le siècle des Lumières, la noblesse violente constitue une réalité, bien que marginale. Les recherches historiographiques sur la noblesse et la criminalité ne proposaient pas jusqu’à présent d’études approfondies de cette frange particulière du second ordre. Le noble violent constitue un sujet d’analyse par rapport à l’idéologie nobiliaire. À la croisée de l’honneur et du déshonneur, la noblesse participe à la criminalité d’Ancien Régime, dans toutes ses acceptions : homicides, duels, vols, complots, lèse-majesté, escroqueries, faux, rébellions etc. Elle recoupe des caractéristiques générales des criminels de la France moderne, mais parvient néanmoins, par certains aspects, à se distinguer dans ses pratiques. L’intensité du rapport à l’honneur, individuel, familial, et lignager participe de la singularité de la violence nobiliaire. Cette étude s’intéresse aux actes et aux gestes des nobles violents, à leur environnement et à leur profil sociologique, tout en abordant la dimension pénale et morale de ce phénomène. Elle permet également de mieux cerner le second ordre, dans ses définitions, ses pratiques et les appréhensions de son identité< Réduire
Résumé en anglais
In the eighteenth century, the French nobility was seen, through the establishment of Louis XIV's court system and Norbert Elias's 'civilisation of manners', as a distinguished and virtuous social group that had abandoned ...Lire la suite >
In the eighteenth century, the French nobility was seen, through the establishment of Louis XIV's court system and Norbert Elias's 'civilisation of manners', as a distinguished and virtuous social group that had abandoned its violent behaviour. However, during the Enlightenment, violent nobility was a reality, albeit a marginal one. Historiographical research on the nobility and criminality has not, until now, offered in-depth studies of this particular fringe of the second order. The violent nobleman is a subject of analysis in relation to the ideology of the nobility. At the crossroads of honour and dishonour, the nobility participates in the criminality of the Ancien Régime, in all its meanings: homicides, duels, thefts, conspiracies, lèse-majesté, swindles, forgeries, rebellions etc. It overlaps with the general characteristics of criminals in modern France, but nevertheless manages, in certain respects, to distinguish itself in its practices. The intensity of the relationship to individual, family and lineage honour contributes to the singularity of noble violence. This study focuses on the acts and gestures of violent nobles, their environment and their sociological profile, while addressing the penal and moral dimensions of this phenomenon. It also provides a better understanding of the second order, in its definitions, practices and apprehensions of its identity< Réduire
Mots clés
Noblesse
Violence
Criminalité
Honneur
Déshonneur
Armes
Justice
France
XVIIIe siècle
Mots clés en anglais
Nobility
Violence
Criminality
Honour
Dishonour
Arms
Justice
France
Eighteenth century
Origine
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