Faire l’économie de l’hégémonie ? Eléments de critiques féministes et matérialistes du capitalisme
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Communication dans un congrès avec actes
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14e Congrès de l’AFSP, Session thématique 04 : Le rapport entre l’économie et la politique, 2017-07-10, Montpellier.
Resumen
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Alors que subsistent en économie politique des difficultés tant théoriques que méthodologiques à dresser une dialectique des relations qu’entretiennent économie et politique qui n’invisibilise pas la fonction des structures étatiques dans les rapports de production capitalistes, ou ne faisant pas d’une crise politique la conséquence unilatérale d’une déstabilisation d’un système économique, certaines théories féministes critiques du système capitaliste à l’ère néolibérale sont susceptibles de pourvoir quelques pistes de travail. S’appuyant en grande partie sur le postulat marxien de « privilège épistémique » de la classe des opprimés, ces théories forgent ainsi, dès les années 1990, un lien logique entre le système de valeurs néolibérales dans lequel s’exerce le pouvoir politique des États occidentaux et l’hégémonie du modèle économique capitaliste qui en résulte. D’où une critique des modes de production propre aux sociétés occidentales modernes comme appui et structure de la domination masculine (notamment à travers les rôles de travailleur-consommateur et de citoyen-client de prestation sociale). Heuristique en dépit d’indéniables lacunes et contraintes théoriques (dont sa contribution à l’assise de politiques publiques néolibérales dès le début des années 1970), l’esquisse d’une économie politique féministe suppose de produire une émancipation politique par l’exégèse du système économique dans lesquels les rapports de pouvoirs s’insèrent au fil des interactions, des flux financiers, ou encore de la définition des actions étatiques.< Leer menos
Resumen en inglés
Some theoretical and methodological difficulties remain in political economy for building a dialectical approach of relationships between the economic and the political. To overcome them, and without erasing the function ...Leer más >
Some theoretical and methodological difficulties remain in political economy for building a dialectical approach of relationships between the economic and the political. To overcome them, and without erasing the function of state structures in the relations of capitalist production, or reducing a political crisis to a consequence of a destabilization of an economic system, some feminist theories which formalize a criticism of capitalism in the neoliberal era can provide a relevant starting point. Mainly based on the Marxian postulate of the “epistemic privilege” of the oppressed class, since the 1990s such theories have built a logical linkage between the system of neoliberal values from which Western states exercise their political power and the hegemony of the capitalist economical model. Hence their criticism of the production patterns which are specific to modern Western societies, the latter being a support as well as a structure of the masculine domination (for instance, via the roles of worker-consumer and of citizen-clients as regards social security benefits). Despite its obvious theoretical gaps and restrictions (including the involvement of second wave feminism in the development of neoliberal public policies in the early 1970s), these these theories heuristically to craft a feminist political economy which postulates that political emancipation has to go through an exegesis of the economic system in which power relationships are integrated in the course of interactions concerning financial flows or the definition of public actions.< Leer menos
Palabras clave
économie politique
capitalisme
théorie féministe
critique féministe
Orígen
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