Taux de déclaration d’un médecin traitant chez les patients suivis en addictologie en Dordogne, et comparaison avec la population générale
Langue
FR
Thèse d'exercice
Date de soutenance
2018-12-20Spécialité
thèse d'exercice de médecine générale
Résumé
La réforme de l’assurance maladie de 2004 a instauré le statut de médecin traitant dont le rôle est, en dehors de la prise en charge et du suivi médical, de coordonner le parcours de soins de ses patients. Déclarer un ...Lire la suite >
La réforme de l’assurance maladie de 2004 a instauré le statut de médecin traitant dont le rôle est, en dehors de la prise en charge et du suivi médical, de coordonner le parcours de soins de ses patients. Déclarer un médecin traitant est une démarche simple auprès de l’organisme d’assurance maladie, après accord entre un patient et un médecin, à l’initiative du patient. Le but de cette étude est de savoir si les patients suivis en addictologie présentent un taux de déclaration de médecin traitant inférieur à la population générale, et d’en déterminer les raisons et facteurs associés. C’est une étude transversale observationnelle analytique menée auprès de patients suivis dans des centres d’addictologie en Dordogne, via un questionnaire adressé aux patients. On constate que les patients suivis en addictologie sont 27,01% à ne pas avoir déclaré de médecin traitant, contre 13,41% dans la population générale, et que cette différence est statistiquement significative. Les raisons invoquées par les patients sont majoritairement un manque de temps (33,9%) et des difficultés à trouver un médecin qui accepte de devenir leur médecin traitant (23,2%). L’étude des données socio-démographiques a permis de mettre en évidence que seul l’âge est un facteur influençant le fait de déclarer ou non un médecin traitant. Il n’est pas mis en évidence de lien entre le fait d’avoir ou pas un médecin traitant, et les autres facteurs étudiés (le sexe, la situation familiale, la situation professionnelle, ou le type de logement). Les patients suivis en addictologie ont donc moins de médecins traitants que la population générale, alors qu’ils en ont tout particulièrement besoin du fait de leur pathologie et des conséquences médico-psycho-sociales de celle-ci. Il paraît important que les professionnels au contact de ce public les incitent à effectuer cette démarche au plus tôt, pour éviter les situations où le patient se retrouverait en difficulté par manque d’un médecin traitant référent< Réduire
Résumé en anglais
The 2004 health insurance reform has introduced the « medecin traitant » status which role is, beside medical care and aftercare, to coordinate his patients’ care pathway. To declare a « medecin traitant » is a simple ...Lire la suite >
The 2004 health insurance reform has introduced the « medecin traitant » status which role is, beside medical care and aftercare, to coordinate his patients’ care pathway. To declare a « medecin traitant » is a simple procedure among the involved health insurance, after agreement between a patient and a doctor, on patient’s initiative. The purpose of the study is to know if addictology patients have a declaration rate of « medecin traitant » lower than overall population, and to figure out reasons and factors associated with this rate. This is a transversal observational analytical study, conducted on addictology centers’ patients in the french department of Dordogne, via a questionnaire for patients. Addictology patients are 27,01% not having a « medecin traitant » declared, versus 13,41% in overall population, and this difference is statistically significant. Reasons given by patients are mostly a lack of time (33,9%) and difficulties to find a doctor who accepts to become their « medecin traitant » (23,2%). Socio-demographic data’s study enabled us to bring to light that only age is a factor affecting the fact to have or not a « medecin traitant ». We can’t demonstrate a causal link between having or not a « medecin traitant », and others studied factors (sex, family situation, work situation, or housing type). Addictology patients have less « medecin traitant » than overall population, whereas they especially need one, as a result of their pathology, and of the medico-psycho-social consequences of it. We therefore consider it important to emphasise the prevention by professionals in contact with this public, in order to encourage them to carry out this procedure as soon as possible, and thus prevent situations where the patient can get into difficulties by the lack of a reffering « medecin traitant »< Réduire
Mots clés
Médecin traitant
Déclaration
Addictologie
Dordogne
Unités de recherche