Impacts de la prescription institutionnelle d’enseigner les SVT par « tâches complexes » en collège et lycée général sur les pratiques d’enseignement et la construction d’objets de savoir par les élèves

Abstract

Notre travail de recherche vise à comprendre dans le cadre de l’épistémologie et de la didactique des SVT dans quelle mesure le dispositif de type « tâche complexe », pensé par l’institution, pourrait nous donner des éléments de compréhension sur le travail des enseignants de SVT que nous chercherons ensuite à mettre en lien avec les conditions de construction de savoirs biologiques et géologiques chez les élèves. Notre recherche s’intéresse donc à l’impact d’une nouvelle commande institutionnelle sur les pratiques enseignantes et les apprentissages des élèves. Cette recherche à visée descriptive et compréhensive tend à rendre compte du processus d'acculturation scientifique d'élèves engagés dans un travail de groupe lors d'une « tâche complexe » en SVT et porte sur la façon dont les enseignants s'approprient ce nouveau dispositif d'enseignement. Pour étudier le rapport entre le discours des documents officiels et le travail réel des enseignants, nous faisons appel à des outils relevant notamment de la didactique professionnelle (Pastré, Mayen, Vergnaud). Ce champ donne un rôle important à l'environnement prescriptif. Nous faisons également appel à des outils d'analyse du langage (Grize, ...) pour l'étude des productions des élèves.Nos travaux s’appuient fortement sur des fondements épistémologiques (obstacles, …) pour asseoir et permettre nos analyses épistémologico-langagières. Notre corpus a été recueilli au sein d'une classe de 4e pour l'étude des échanges placentaires entre la mère et l'enfant et une classe de terminale S pour l'étude de l'histoire des Alpes. Nos analyses nous permettent d'avoir des indications sur la construction des objets de savoir et sur le processus d’acculturation avec des prolongements possibles vers la formation des enseignants.