Prise en charge de la toxoplasmose oculaire en France : resultats d'une etude Delphi modifiee
Langue
FR
Article de revue
Ce document a été publié dans
Journal Français D'Ophtalmologie. 2022-04, vol. 45, n° 4, p. 413-422
Résumé
Objectif : Évaluer les pratiques diagnostiques et thérapeutiques puis établir un consensus sur la prise en charge de la toxoplasmose oculaire en France grâce à une étude Delphi. Méthodes : Vingt-trois experts français de ...Lire la suite >
Objectif : Évaluer les pratiques diagnostiques et thérapeutiques puis établir un consensus sur la prise en charge de la toxoplasmose oculaire en France grâce à une étude Delphi. Méthodes : Vingt-trois experts français de la toxoplasmose oculaire ont été invités à répondre à une étude Delphi modifiée menée en ligne, sous forme de deux questionnaires, afin de tenter d’établir un consensus sur le diagnostic et la prise en charge de cette pathologie. Le seuil de réponses identiques pour aboutir à un consensus a été fixé à 70 %. Résultats : Les réponses de 19 experts sur les 23 sélectionnés ont été obtenues au premier questionnaire et de 16 experts au second. Les principaux éléments qui font consensus auprès des experts sont de traiter les patients avec une baisse d’acuité visuelle ou un foyer infectieux au pôle postérieur, l’instauration d’un traitement face à un foyer périphérique seulement en cas d’inflammation importante, la prescription d’un traitement de première intention par l’association pyriméthamine–azithromycine, l’utilisation d’un traitement par corticostéroïdes après un délai de 24 à 48 h, la prophylaxie des récidives fréquentes (plus de 2 épisodes par an) par triméthoprime-sulfaméthoxazole ainsi que la mise en place d’un traitement prophylactique des récidives chez les patients immunodéprimés. En revanche, aucun consensus ne se dégage pour les examens à réaliser pour le diagnostic étiologique (ponction de chambre antérieure, angiographie à la fluorescéine, sérologie…), pour les traitements de seconde intention (en cas d’échec du traitement de première ligne) ni pour le traitement des foyers périphériques. Conclusion : La présente étude pose les bases d’éventuelles études scientifiques randomisées à mener afin de clarifier les prises en charge la toxoplasmose oculaire, d’une part pour confirmer les habitudes cliniques qui font consensus, d’autre part pour guider les pratiques pour lesquelles aucun consensus formel n’est mis en évidence.< Réduire
Résumé en anglais
OBJECTIVE: To evaluate diagnostic and therapeutic practices and then establish a consensus on the management of ocular toxoplasmosis in France through a Delphi study. MATERIALS AND METHODS: Twenty-three French experts in ...Lire la suite >
OBJECTIVE: To evaluate diagnostic and therapeutic practices and then establish a consensus on the management of ocular toxoplasmosis in France through a Delphi study. MATERIALS AND METHODS: Twenty-three French experts in ocular toxoplasmosis were invited to respond to a modified Delphi study conducted online, in the form of two questionnaires, in an attempt to establish a consensus on the diagnosis and management of this pathology. The threshold for identical responses to reach consensus was set at 70 %. RESULTS: The responses of 19 experts out of the 23 selected were obtained on the first questionnaire and 16 experts on the second. The main elements agreed upon by the experts were to treat patients with a decrease in visual acuity or an infectious focus within the posterior pole, to treat peripheral lesions only in the presence of significant inflammation, the prescription of first-line treatment with pyrimethamine-azithromycin, the use of corticosteroid therapy after a period of 24 to 48hours, the prophylaxis of frequent recurrences (more than 2 episodes per year) with trimethoprim-sulfamethoxazole as well as the implementation of prophylactic treatment of recurrences in immunocompromised patients. On the other hand, no consensus emerged with regard to the examinations to be carried out for the etiological diagnosis (anterior chamber paracentesis, fluorescein angiography, serology, etc.), second-line treatment (in the case of failure of first-line treatment), or treatment of peripheral foci. CONCLUSION: This study lays the foundations for possible randomized scientific studies to be conducted to clarify the management of ocular toxoplasmosis, on the one hand to confirm consensual clinical practices and on the other hand to guide practices for which no formal consensus has been demonstrated.< Réduire
Mots clés
Toxoplasmose oculaire
Étude Delphi
Uvéite
Antiparasitaire
Anti-inflammatoire
Traitement
Mots clés en anglais
Ocular toxoplasmosis
Delphi study
Delphi method
Uveitis
Anti-parasitic
Anti-inflammatory
Treatment
Unités de recherche