« Give time a break ». Enjeux territoriaux, sociaux et spatiaux de la pratique du surf à Pondichéry
Idioma
fr
Communication dans un congrès avec actes
Este ítem está publicado en
Pratiques sportives, logiques sociales et enjeux territoriaux. 10ème Congrès international de la société de sociologie du sport de langue française, 2019-05-21, Bordeaux.
Resumen
Give Time a break est le slogan utilisé par le département du tourisme de Pondichéry pour développer l’attractivité de ce petit territoire au statut administratif si particulier qui en fait une « ville-Etat ». Le ton est ...Leer más >
Give Time a break est le slogan utilisé par le département du tourisme de Pondichéry pour développer l’attractivité de ce petit territoire au statut administratif si particulier qui en fait une « ville-Etat ». Le ton est donné : il s’agit de décompresser, de s’affranchir d’un certains nombres de règles sociales contraignantes et profiter des aménités multiples qui y sont offertes : un front de mer piétonnisé, des plages entretenues, une ville patrimonialisée qui en redéfinissent les mobilités ainsi qu’un niveau de taxation très faible. Ce slogan est simultané de l’ouverture économique de l’Inde et de l’explosion du tourisme domestique, correspondant également à la montée en puissance des nouvelles aspirations d’une classe moyenne urbanisée, jeune et diplômée, plus soucieuse de développer un nouveau rapport à soi, aux autres et à l’espace que de parcourir le dédalle des rues à la recherche des traces et marques du passé colonial français.Dans cette communication, il s’agit d’analyser, en lien avec les politiques de développement et d’aménagements touristiques menées dans le cadre du projet Smart City, l’émergence de la pratique ludo-sportive du surf, la manière dont elle s’est diffusée et appropriée en Inde et les reformulations qu’elle génère. Le terrain d’application sera donc l’espace littoral de Pondichéry, un espace du surf bien éloigné de ceux décrits sur les littoraux basques ou landais par Augustin (1994), Guibert (2006) ou Falaix (2012). Comprendre les enjeux territoriaux, sociaux et spatiaux du surf en Inde du Sud est d’autant plus stimulant que ce sport est culturellement distant de la population locale. A partir d’une ethnographie de deux clubs de surf il s’agit de montrer comment s’opère la réception de nouvelles normes dans un contexte culturel différencié où le surf, en lien avec le développement massif du tourisme domestique, est un médium, pour oublier le temps d’une session, les contingences du corps et d’un monde social clivé et clivant, permettant la mixité des sexes et un autre rapport au corps. Il s’agira également de questionner les logiques individuelles et collectives – socialement déterminées ou activement déterminantes dans ce sport (en lien notamment avec les représentations du corps, de l’océan et des rôles genrées), le surf apparaissant de prime abord comme un moyen de s’émanciper. A l’échelle micro, le décryptage de « sessions » de surf permettra d’observer et d’analyser l’extension, l’organisation, et le fonctionnement des lieux à travers l’usage qui en est fait par les pratiquants.Mots clés : Surf, Inde, Aménagement, Territoire, Logiques socialesBibliographie indicative :- Augustin J.-P., 1994, Surf Atlantique, Les territoires de l’éphémère, Talence : Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 278 p.- Falaix L., 2012, Des vagues et des hommes : la glisse au coeur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du surf en Aquitaine, Thèse de doctorat en Aménagement/ Géographie, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 527 p.- Guibert C., 2006, L’univers du surf et stratégies politiques en Aquitaine, Paris : L’Harmattan, 321 p.< Leer menos
Orígen
Importado de HalCentros de investigación