Entrepreneurs du secteur informel
BERROU, Jean-Philippe
Groupe de Recherche en Economie Théorique et Appliquée [GREThA]
Les Afriques dans le monde [LAM]
Sciences Po Bordeaux - Institut d'études politiques de Bordeaux [IEP Bordeaux]
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Langue
fr
Chapitre d'ouvrage
Ce document a été publié dans
Dictionnaire sociologique de l’entrepreneuriat, Dictionnaire sociologique de l’entrepreneuriat. 2014p. 227-243
Presses de Sciences Po
Résumé
Les Afriques dans le Monde / Sciences Po Bordeaux. Dans le secteur informel, « on est ingénieux sans être ingénieur, industrieux sans être industriel, entreprenant sans être entrepreneur » (Latouche, 1996, p. 130). Le terme ...Lire la suite >
Les Afriques dans le Monde / Sciences Po Bordeaux. Dans le secteur informel, « on est ingénieux sans être ingénieur, industrieux sans être industriel, entreprenant sans être entrepreneur » (Latouche, 1996, p. 130). Le terme « informel » suggère en effet que ses acteurs ne relèvent pas des catégories socio-économiques classiques et en particulier des formes classiques de l'entrepreneuriat identifiées dans la littérature (de types schumpétérien ou kirznérien par exemple). Il soulève alors par là même nombre de questionne-ments sur les normes, logiques et dynamiques auxquelles répondent ces acteurs ou ces éventuels entrepreneurs. Questionnements d'autant plus importants que ledit « secteur informel » représente aujourd'hui une réalité massive et croissante à l'échelle non plus seulement des économies en développement mais aussi mondiale (Schneider, 2005 ; Charmes, 2009). On estime aujourd'hui que la contribution des activités informelles au produit intérieur brut des nations s'élève à plus de 40 % dans les pays en développement (PED), 38 % dans les pays en transition et 17 % dans les pays de l'OCDE. La notion de « secteur informel » ou d'« économie informelle » a été popularisée par le Bureau international du travail (BIT) au début des années 1970 (ILO, 1972) qui cherchait à analyser le marché du travail des PED. Depuis lors, l'expression rassemble un ensemble très hétérogène d'activités, au moins partiellement conduites en dehors des réglementations publiques (artisanat de production, services à la personne, services aux entreprises, petit commerce, etc.). Dans les PED, compte tenu des enjeux importants soulevés par les activités informelles, notamment en termes de lutte contre la pau-vreté, une vaste littérature lui est consacrée depuis les années 1970. Ce secteur y est aussi reconnu comme un potentiel « incubateur » pour le développement de micro-, petites et moyennes entreprises (ILO, 2002). Dans les pays développés, l'intérêt qu'on lui porte est plus récent. L'entrepreneuriat informel y est vu comme « une réalité oubliée » (Bureau et Fendt, 2010) 1. Rappelons néanmoins que des travaux ont été menés dès les années 1980 sur la « seconde économie » dans le contexte des régimes soviétiques d'Europe de l'Est (voir 1 Une importante part du débat sur l'informel au Nord se concentre sur des questions d'ordre méthodologique, en particulier en ce qui concerne la mesure et la quantification de ce secteur (Bernabè, 2002 ; Cornu-Pauchet et al., 2009).< Réduire
Résumé en anglais
Dans le secteur informel, « on est ingénieux sans être ingénieur, industrieux sans être industriel, entreprenant sans être entrepreneur » (Latouche, 1996, p. 130). Le terme « informel » suggère en effet que ses acteurs ne ...Lire la suite >
Dans le secteur informel, « on est ingénieux sans être ingénieur, industrieux sans être industriel, entreprenant sans être entrepreneur » (Latouche, 1996, p. 130). Le terme « informel » suggère en effet que ses acteurs ne relèvent pas des catégories socio-économiques classiques et en particulier des formes classiques de l’entrepreneuriat identifiées dans la littérature (de types schumpétérien ou kirznérien par exemple). Il soulève alors par là même nombre de questionnements sur les normes, logiques et dynamiques auxquelles répondent ces acteurs ou ces éventuels entrepreneurs. Questionnements d’autant plus importants que ledit « secteur informel » représente aujourd’hui une réalité massive et croissante à l’échelle non plus seulement des économies en développement mais aussi mondiale (Schneider, 2005 ; Charmes, 2009). On estime aujourd’hui que la contribution des activités informelles au produit intérieur brut des nations s’élève à plus de 40 % dans les pays en développement (PED), 38 % dans les pays en transition et 17 % dans les pays de l’OCDE.< Réduire
Origine
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