Trois poètes du sauvage : Robinson Jeffers, Gary Snyder et Kenneth White
Idioma
fr
Thèses de doctorat
Fecha de defensa
2020-06-26Especialidad
Littératures française, francophones et comparée
Escuela doctoral
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)Resumen
La poésie et l’écologie entretiennent des relations étroites que le discours scientifique écrase. Pourtant la poésie étoffe nos imaginaires. Aux États-Unis, Robinson Jeffers (1887-1962) célèbre dans des poèmes courts la ...Leer más >
La poésie et l’écologie entretiennent des relations étroites que le discours scientifique écrase. Pourtant la poésie étoffe nos imaginaires. Aux États-Unis, Robinson Jeffers (1887-1962) célèbre dans des poèmes courts la beauté sauvage de la côte californienne. Après lui, un autre californien, Gary Snyder (1930-), installé dans les montagnes de la Sierra, poursuit une œuvre littéraire initiée aux débuts de la Beat Generation. Parce qu’il est un vrai montagnard, ses poèmes et ses essais interrogent ensemble les enjeux d’une écologie poétique. Pour Robinson Jeffers et Gary Snyder, le wild est une notion clef. Ils l’empruntent à H. D. Thoreau. Leurs œuvres littéraires sont tournées vers la vie « sauvage », la vie au grand air au contact des bêtes, des pierres, des hommes. Existe-t-il en France et en Europe une telle tradition poétique ? L’écrivain Kenneth White (1936-), né en Écosse, est un poète français de langue anglaise qui représente cette école littéraire. White la nomme « géopoétique ». Son entreprise littéraire est résolument tournée vers les espaces géographiques et naturels, et vers les livres qui les célèbrent. White est un chaînon pour articuler dans une approche comparatiste une poésie engagée dans le refus de l’envahissement total du Terrestre. En étudiant le rapport des poèmes à l’espace (première partie) nous avons observé qu’ils s’inscrivaient dans une histoire de la poésie américaine, où les figures d’Ezra Pound, de Charles Olson et de William Carlos Williams dominent. Cette inscription procède de choix esthétiques qu’il convient d’observer et de distinguer (deuxième partie). Or, les poèmes de Jeffers, Snyder et White révèlent qu’une poésie soucieuse d’écologie mène à une écologie de la poésie : celle-ci naît dans des lieux, se développe dans un climat, comme une plante sauvage, une bête, un Indien, un moine Japonais ou un vacher américain. L’oïkos de la poésie, c’est la Terre ; et la vocation de la poésie sauvage est de proposer une vie nouvelle, peut-être une paideia sauvage (troisième partie).< Leer menos
Resumen en inglés
Poetry and ecology enjoy a deep relation relationship with scientific discourse usually thwarts. Yet, poetry expands our imaginary powers. In the United States, Robinson Jeffers (1887-1962) sings of the wild beauty of the ...Leer más >
Poetry and ecology enjoy a deep relation relationship with scientific discourse usually thwarts. Yet, poetry expands our imaginary powers. In the United States, Robinson Jeffers (1887-1962) sings of the wild beauty of the Californian coast in his short poems. Following in his steps, another Californian, Gary Snyder (1930-), settled in the Sierra mountains, pursues a literary oeuvre he started at the beginning of the Beat Generation. Being a true man of the mountains, his poems and essays question the issues raised by a poetical ecology. For Robinson Jeffers and Gary Snyder, “the wild” is a key notion, descending from H. D. Thoreau. Their literary works deal with life “in the wilderness”, life in the open air, in proximity with beasts, rocks, and men. Do France and Europe have such a poetical tradition? Writer Kenneth White (1936-), born in Scotland, is a French poet writing in English who is part of this literary school, which he calls “geopoetics”. His literary enterprise is most definitely oriented towards the natural, geographical spaces and the books that celebrate them. White is a link that allows the fitting of a poetry that refuses to be totally invaded by that which is entirely Terrestrial, in a comparatist approach. By studying the rapport between poems and space (Part I), we have found that they were in line with an American poetry history, where such figureheads as Ezra Pound, Charles Olson and William Carlos Williams are dominant. These three poets make aesthetic choices we must examine and distinguish between (Part II). As it happens, Jeffers’, Snyder’s and White’s poems reveal that a form of poetry that cares about ecology leads to an ecology of poetry, born in specific loci, developing in a specific climate, just as wild plant, a beast, an Indian, a Japanes monk or an American cowboy would. Poetry’s oïkos is the Earth ; the call of wild poetry is to offer new life – a wild paideia, perhaps (Part III).< Leer menos
Palabras clave
Robinson Jeffers
Gary Snyder
Kenneth White
Géopoétique
Poésie américaine
Wild
Biorégionalisme
Écologie poétique
Écopoétique
Écocritique
Palabras clave en inglés
Robinson Jeffers
Gary Snyder
Kenneth White
Geopoetics
American poetry
Wild
Bioregionalism
Ecological Poetry
Ecopoetics
Ecocriticism
Orígen
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