Voix blanche chez Green ?
Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
Entrelacs. 2014 n° 11
École nationale supérieure d'audiovisuel (Toulouse) ; Téraèdre
Résumé
Notre article se propose d’examiner le traitement de la voix dans la pratique filmique comme dans la théorie esthétique du cinéma d’Eugène Green. Une première écoute de ses œuvres nous amènerait à qualifier l’élocution des ...Lire la suite >
Notre article se propose d’examiner le traitement de la voix dans la pratique filmique comme dans la théorie esthétique du cinéma d’Eugène Green. Une première écoute de ses œuvres nous amènerait à qualifier l’élocution des acteurs de compassée, voire de voix blanche. Or, revendiquant un héritage bressonien, Green rejette l’expression de voix blanche lui préférant celle de voix intérieure. Nous dégagerons les raisons d’une telle distinction en montrant comment elle s’inscrit dans une double réflexion sur la fonction de la pronuntiatio théâtrale, d’une part, et sur l’ontologie du cinématographe, d’autre part. La première renvoie à la démarche archéologique du metteur en scène de théâtre s’attachant à retrouver la parole baroque qu’il interprète comme oxymoron de la présence cachée. La seconde se réfère à la définition de l’image cinématographique comme signe et présence réelle. L’articulation de ces deux axes nous permet de penser la voix intérieure comme effet d’une économie du mixage proche de ce que Michel Chion nommait le processus de désacousmatisation mais également de ce que Cocteau nommait le merveilleux direct.< Réduire
Mots clés
Voix
Eugène Green
Théâtre baroque
Oxymoron
Louis Marin
Actes de langage
André Bazin
Voice
Baroque drama
Speach acts
Origine
Importé de halUnités de recherche