Rome et la frontière hispanique à l'époque républicaine (IIe-Ier s. av. J.-C.)
CADIOU, François
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux [LASCARBX]
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux [LASCARBX]
MORET, Pierre
Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés [TRACES]
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CADIOU, François
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux [LASCARBX]
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MORET, Pierre
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Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés [TRACES]
Langue
fr
Document de travail - Pré-publication
Résumé
Les deux derniers siècles avant notre ère marquent pour Rome le moment où se redéfinit le rapport entre un centre (l'Italie) et une périphérie (les territoires provinciaux et leurs marges barbares). Les Romains conçurent-ils ...Lire la suite >
Les deux derniers siècles avant notre ère marquent pour Rome le moment où se redéfinit le rapport entre un centre (l'Italie) et une périphérie (les territoires provinciaux et leurs marges barbares). Les Romains conçurent-ils cette périphérie nouvelle comme une frontière ? Cette interrogation prend un relief particulier en Hispanie, théâtre d'opérations militaires continuelles depuis la seconde guerre punique jusqu'à l'effondrement du régime républicain. À la notion commode, mais impropre, de limes – encore trop fréquemment invoquée pour la péninsule Ibérique à cette époque –, doit être substituée une conception beaucoup plus large et nuancée de la « frontière » hispanique. Avant tout, l'attitude romaine était marquée au coin d'un impérialisme agressif qui faisait de cette frontière, pour les milieux dirigeants de Rome, un lieu où l'on pouvait ambitionner d'accroître son prestige militaire et, partant, d'asseoir sa légitimité politique. D'autre part, il n'était question ni d'une ligne de défense à établir face aux barbares, ni même d'une zone à défendre contre une menace d'agression éventuelle : les provinces de Citérieure et d'Ultérieure ne formaient pas un territoire dont il se serait agi de préserver à tout prix l'intégrité. Il s'agissait plutôt d'un pouvoir, exercé sur des peuples et des communautés, dont la cohérence était essentiellement politique et juridique, avant d'être territoriale. Dans ce système poreux, c'étaient les communautés locales, ou même les propriétaires de domaines agricoles, qui devaient prendre en main leur propre sécurité, comme le montre notamment la diffusion rapide du modèle architectural de la maison forte. Aussi étrange que cela puisse nous paraître, Rome bénéficiait de l'adhésion d'une grande partie des élites indigènes de l'Hispanie, convaincues de la toute puissance et de l'universalité de son Empire, alors qu'elle leur abandonnait presque entièrement la charge des risques quotidiens, inhérents à une frontière non militarisée.< Réduire
Résumé en anglais
Rome and the hispanic frontier during the Republic (second and first centuries BC)
Rome and the hispanic frontier during the Republic (second and first centuries BC)< Réduire
Mots clés
Espagne
Hispanie
frontière
armée romaine
province
Mots clés en anglais
Roman army
Spain
Hispania
frontier
Origine
Importé de halUnités de recherche