Les médiévaux courraient-ils (autrement que nus) ? A la recherche des traces de la course à pied dans les sociétés médiévales
BOUTOULLE, Frédéric
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux [LASCARBX]
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
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BOUTOULLE, Frédéric
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Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale. 2016 n° 295, p. 431-442
Editions Privat
Résumé
Pendant les siècles qui s’étendent entre l’Antiquité et le XIXe siècle la pratique sportive est réputée être passée de mode. La fin des Jeux Olympiques marque en effet l’abandon d’une conception de l’activité physique dont ...Lire la suite >
Pendant les siècles qui s’étendent entre l’Antiquité et le XIXe siècle la pratique sportive est réputée être passée de mode. La fin des Jeux Olympiques marque en effet l’abandon d’une conception de l’activité physique dont les historiens du sport placent la renaissance dans les collèges de l’Angleterre du XIXe siècle. Si, pour le Moyen Âge, Bernard Merdrignac puis Sébastien Nadot ont montré que cette vision des choses est réductrice et que la pratique des joutes et tournois des XIIe-XVe siècles doit être considérée comme un sport, au sens moderne du terme, bien des activités physiques pratiquées dans le cadre des jeux de la Grèce ancienne ne le sont plus ensuite de manière compétitive, à la manière d’un agôn. C’est le cas de la course à pied qui, au Moyen Âge, disparaît quasiment des pratiques agonistiques officielles et qui, lorsqu’elle est coutumièrement assignée à des individus dénudés, est clairement assimilée à une peine infamante (course des amants adultères des villes du Midi de la France, course des juifs du Carnaval de Rome). L’absence de considération, dans les sources écrites, pour la course à pied, à laquelle fait écho sa quasi occultation dans les études sur le sport au Moyen Âge, pose cependant un problème de fond, puisqu’il s’agit d’un moyen de déplacement habituel pour l’homo sapiens. Quelques cas puisés dans les sources méridionales, notamment un extrait de la Vie carolingienne de saint Yriex, prouvent cependant que la course à pied pouvait être pratiquée assez régulièrement, voire que l’on ne manquait pas de références pour estimer les performances d’un coureur. L’exercice de quelques fonctions spécifiques nécessitant la course à pied (messagers ou fantassins) donnaient lieu à la réalisation de véritables performances.< Réduire
Origine
Importé de halUnités de recherche