Les techniques de fabrication des monnaies grecques et romaines en alliage cuivreux (5e siècle av. J.-C.- 4e siècle ap. J.-C) : de la microstructure à l'archéologie expérimentale
Langue
fr
Thèses de doctorat
École doctorale
École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)Résumé
Les informations portant sur la fabrication de la monnaie pendant l'Antiquité sont rares, que ce soit par le biais de sources archéologiques ou écrites. Un moyen de comprendre les procédés et les savoir-faire employés à ...Lire la suite >
Les informations portant sur la fabrication de la monnaie pendant l'Antiquité sont rares, que ce soit par le biais de sources archéologiques ou écrites. Un moyen de comprendre les procédés et les savoir-faire employés à l’époque est d’étudier l’objet qui résulte de cette chaîne opératoire : la monnaie. En effet, elle a été produite en quantité très importante et nous est largement disponible aujourd’hui, ce qui permet de l’étudier. Ainsi, une partie de l’histoire métallurgique des monnaies peut être retranscrite à travers l’analyse de leur composition élémentaire, afin de déterminer les alliages cuivreux mis en œuvre par les artisans. On peut aussi, à l’aide des observations métallographiques, identifier l’état métallurgique des monnaies. Leurs microstructures recèlent une multitude d’informations, en les identifiants il est possible de rendre compte des traitements thermiques ou mécaniques utilisés durant leur fabrication. Les tests de dureté mis en place au cours de ce travail permettent de comprendre les propriétés du matériau et de mesurer l’impact de la frappe monétaire. Même si l’histoire métallurgique et opérationnelle des coins monétaires sont prépondérantes dans la compréhension de leur rupture, ces données serviront plus largement à appréhender l’impact de la dureté de l’alliage sur leur durée de vie. L’archéologie expérimentale a été utilisée pour s’approcher des conditions opératoires de l’Antiquité et de comprendre les savoir-faire opérés par les artisans. Faisant suite aux analyses en laboratoires, celle-ci a été mise en place dans le but de reproduire des traitements s’inscrivant dans les procédés de l’époque et ainsi comparer les microstructures obtenues à celles des objets archéologiques. Bien que l'échantillonnage soit limité, l’étude des 135 monnaies grecques et romaines en alliage cuivreux permet de donner un aperçu des techniques utilisées dans tout le bassin méditerranéen pendant l'Antiquité. Cette recherche, intégrée dans le domaine de l'histoire des techniques, apporte ainsi des éléments de réponses sur les histoires métallurgiques des monnaies, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des techniques et savoir-faire utilisées à cette époque.< Réduire
Résumé en anglais
The understanding of coin production in Antiquity is limited, with a lack of information available from texts or archaeological finds. To better understand the processes and skills involved during this period, we need to ...Lire la suite >
The understanding of coin production in Antiquity is limited, with a lack of information available from texts or archaeological finds. To better understand the processes and skills involved during this period, we need to study the object that was produced as a result of this chain of operations: the coin. Coins were manufactured in very large quantities and are available to us today, allowing them to be studied. Part of the metallurgical history of the coins has thus been transcribed through analysis of their elemental composition, in order to determine the copper alloys used by the craftsmen, and also through metallographic observations to identify the metallurgical state of the coins. Their microstructures contain a wealth of information, and it is by identifying them that it has been possible to determine the mechanical and metallurgical treatments used in their manufacture. The hardness tests carried out in our work provide an overview of the material's properties and enable us to measure its impact on minting. Although the metallurgical and operational history of the dies is a key factor in understanding their failure, this data will be used more broadly to assess the impact of the alloy's hardness on their lifespan. Experimental archaeology is a method that enables us to get closer to the operating conditions of antiquity and to understand the skills used by craftsmen. Following on from the laboratory analyses, this was implemented in order to reproduce treatments in line with the processes of the ancient time, and so compare the microstructures obtained with those of archaeological objects. Although the sample is limited, the study of 135 Greek and Roman copper-alloy coins, is providing an insight into the techniques used throughout the Mediterranean basin during Antiquity. This research, part of the field of the history of techniques, provides some answers about the metallurgical history of coins, contributing to a better understanding of the techniques and savoir-faire used in Antiquity.< Réduire
Mots clés
Alliages cuivreux
Monnaies grecques et romaines
Métallographie
Métallurgie
Dureté Vickers
Savoir-faire
Chaîne-opératoire
Mots clés en anglais
Copper-alloy coins
Greek and Roman coins
Metallography
Metallurgy
Vickers hardness
Savoir-faire
Manufacturing process
Origine
Importé de halUnités de recherche