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hal.structure.identifierCentre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale [COMPTRASEC]
dc.contributor.authorLAVAUD-LEGENDRE, Bénédicte
dc.date.accessioned2025-01-10T03:05:43Z
dc.date.available2025-01-10T03:05:43Z
dc.date.created2024
dc.date.issued2024
dc.identifier.urihttps://oskar-bordeaux.fr/handle/20.500.12278/204226
dc.description.abstractDans un arrêt du 28 novembre 2023, la Cour européenne a condamné la Bulgarie qui avait notamment  justifié par la référence aux bonnes mœurs, le refus de restitution à une jeune femme prostituée, victime de traite des êtres humains, des sommes confisquées par son proxénète. La Cour européenne affirme que les droits de l’homme doivent être le critère principal pour la conception et la mise en œuvre des politiques en matière de prostitution et de traite des êtres humains. Elle sanctionne en cela la Cour bulgare qui avait justifié son refus d’indemnisation au motif que les conventions qui trouvaient leur cause dans une activité contraire aux bonnes mœurs étaient nulles. De ce fait, elles ne pouvaient donner lieu à la restitution des sommes versées dans le cadre de ladite activité. L’application de la notion de bonnes mœurs avait donc privé la personne qui s’était prostituée de la restitution des sommes soustraites par le proxénète.Pourtant, on peut croire qu’il n’y a pas lieu d’opposer protection de la liberté individuelle et respect de certaines conventions sociales, fut-ce dans le rapport au corps et à la sexualité. Ces deux impératifs méritent d’être articulés, conciliés au terme d’une appréciation des intérêts en présence. Le recours à la notion juridique de bonnes mœurs impliquait le respect de certains critères destinés à s’assurer de la sauvegarde de la distinction entre morale et droit. En écartant toute référence à la moralité publique, à l’intérêt général, aux conventions sociales dans les critères déterminant la licéité de certains propos, de certaines paroles ou de certaines conventions, le législateur limite, dans les domaines susmentionnés, le pouvoir de contrôle du juge au seul respect de la qualité du consentement.
dc.language.isofr
dc.subjectbonnes moeurs
dc.subjectmoralité publique
dc.subjectconventions sociales
dc.subjectliberté individuelle
dc.subjectautonomie
dc.subjectconsentement
dc.titleOù sont passées les bonnes moeurs ?
dc.typeArticle de revue
dc.subject.halSciences de l'Homme et Société/Droit
bordeaux.journalRevue Phaéton
bordeaux.hal.laboratoriesCentre de Droit Comparé du Travail et de la Sécurité Sociale (COMPTRASEC) - UMR 5114*
bordeaux.institutionUniversité de Bordeaux
bordeaux.institutionCNRS
bordeaux.peerReviewednon
hal.identifierhalshs-04863741
hal.version1
hal.popularoui
hal.audienceNationale
hal.origin.linkhttps://hal.archives-ouvertes.fr//halshs-04863741v1
bordeaux.COinSctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info:ofi/fmt:kev:mtx:journal&rft.title=O%C3%B9%20sont%20pass%C3%A9es%20les%20bonnes%20moeurs%20?&rft.atitle=O%C3%B9%20sont%20pass%C3%A9es%20les%20bonnes%20moeurs%20?&rft.jtitle=Revue%20Pha%C3%A9ton&rft.date=2024&rft.au=LAVAUD-LEGENDRE,%20B%C3%A9n%C3%A9dicte&rft.genre=article


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