La nécessité du pays
L’empaysement comme démarche préalable à une action paysagère ?
Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
Projets de paysage : revue scientifique sur la conception et l'aménagement de l'espace. 2023-07-21 n° 28
Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles
Résumé
Lorsqu’on libère le paysage du carcan esthétique dans lequel l’ont enfermé (au moins en France) les grands récits de ses origines (Briffaud, 2014), il permet d’embrasser la diversité des regards et des relations qui se ...Lire la suite >
Lorsqu’on libère le paysage du carcan esthétique dans lequel l’ont enfermé (au moins en France) les grands récits de ses origines (Briffaud, 2014), il permet d’embrasser la diversité des regards et des relations qui se nouent entre des individus et leurs environnements. Il devient alors le support privilégié d’une médiation paysagère et il peut s’ouvrir à d’autres disciplines qui en renouvellent l’interprétation. De ce point de vue, la perspective résidentielle développée par Tim Ingold se montre particulièrement riche dans la mesure où elle relève que de telles relations se tissent de façon dynamique dans l’engagement pratique des individus avec leurs environnements. Pour avoir accès aux subtilités de ces perspectives habitantes inséparables des contextes qui les font naître, il semble alors que l’engagement pratique du paysagiste aux côtés des habitants soit capital. C’est cette démarche (dans la continuité de l’approche ethnogéographique mêlant dépaysement et empaysement expérimentée par Dominique Henry [2012], dans les Pyrénées) qui a été choisie pour approcher les paysages du plateau de Millevaches et s’inscrire dans le tissu de relations complexes qui constitue le cœur d’une action paysagère.< Réduire
Résumé en anglais
When we free the landscape from the aesthetic straightjacket in which it has been imprisoned (at least in France) by the great narratives of its origins (Briffaud, 2014), it becomes possible to embrace the diversity of ...Lire la suite >
When we free the landscape from the aesthetic straightjacket in which it has been imprisoned (at least in France) by the great narratives of its origins (Briffaud, 2014), it becomes possible to embrace the diversity of perceptions and relationships formed between people and their environments. The landscape then becomes the best basis upon which to conduct landscape mediation and it can therefore be opened up to other disciplines and reinterpretations. In this regard, the dwelling perspective developed by Tim Ingold is particularly rich because it shows that such relationships are dynamically related to the practical involvement of individuals with their environments. To understand the subtleties of these dwelling perspectives, which are inseparable from the contexts that engender them, it seems that a practical engagement of the landscape architect with the inhabitants is crucial. It is this approach (consistent with the ethno-geographic approach combining disengagement from and engagement with the landscape experimented by Dominique Henry, 2012, in the Pyrenees) that was chosen to approach the landscapes of the Millevaches Plateau and to engage in the web of complex relationships at the heart of landscape action.< Réduire
Mots clés
"pays"
"paysage"
"empaysement"
"imprégnation"
"plateau de Millevaches"
Mots clés en anglais
"land"
"landscape"
"dwelling"
"impregnation"
"Millevaches Plateau"
Origine
Importé de halUnités de recherche