La ville dans la nature, la nature dans la ville.

Abstract

<div xmlns="http://www.tei-c.org/ns/1.0"><p>La construction des grands ensembles soulève de vives critiques. La « ville verte », entendez « pavillonnaire », est en pleine expansion. Elle se traduit par « le pillage de la nature » et par la désaffection de la « ville-muséetaudis », occupée par les bureaux et livrée à la spéculation de quelques particuliers. 1966 | La Société d'aménagement et d'urbanisme de l'agglomération bordelaise (SAUNAB) présidée par Jacques Chaban-Delmas, député-maire, lance un concours international pour l'aménagement du nord de l'agglomération bordelaise. Le projet lauréat de l'architecte Xavier Arsène-Henry s'intitule « La ville dans la Nature, la Nature dans la ville ». Le slogan n'a rien perdu de sa force alors que la construction du quartier est toujours à l'oeuvre, près de cinquante après. Mais au-delà de sa traduction spatiale dans un habitat organisé en clairières autour du Lac, que recouvrait explicitement cette pensée ? À quelle conception de la ville et de la nature faisait-elle écho ? Quelles en étaient alors les valeurs sous-jacentes ? Certainement pas celles de nos actuels « éco-quartiers ». Dans une série d'articles pour la revue Études, Xavier Arsène-Henry dénonce l'« anti-ville » des années 1960 et développe sa vision de la ville de l'an 2000. Alors que le quartier du Lac connaît aujourd'hui un nouvel essor lié à l'avènement attendu d'une « métropole bordelaise millionnaire », coeur d'une aire urbaine aux dimensions du département, précisons cette vision et éclai-</p></div>