Données institutionnelles et données contributives sur la biodiversité, quelle légitimité ?
Langue
fr
Article de revue
Ce document a été publié dans
M@ppemonde. 2014 n° 120, p. 5-11
Maison de la géographie
Résumé
Les politiques de conservation de la biodiversité, grandes consommatrices d’informations géographiques, sont aujourd’hui confrontées à un double mouvement : la faiblesse des moyens consacrés par les pouvoirs publics à la ...Lire la suite >
Les politiques de conservation de la biodiversité, grandes consommatrices d’informations géographiques, sont aujourd’hui confrontées à un double mouvement : la faiblesse des moyens consacrés par les pouvoirs publics à la reconnaissance des milieux et la montée en puissance des initiatives contributives. La connaissance officielle qui peine à progresser est ainsi débordée par les démultiplications d’informations réunies et diffusées en dehors des circuits officiels par le biais d’Internet. Les initiatives de collecte plus ou moins spontanée n’ont pourtant pas attendu le web 2.0 pour exister. La base de connaissance Znieff, mise en place au début des années 1980, constituait les prémices de ce mouvement participatif. Elle constitue aujourd’hui un des piliers des politiques de conservation en France. Les données sur la faune des fédérations de chasse ou celles des atlas de faune contributifs sont plus confidentielles. Elles sont constituées sur des principes comparables avec une régularité différente ; le maillage spatial et la simplicité de la donnée produisant une plus grande régularité de la donnée dans l’espace. Nous discutons ici la légitimité de ces données de la biodiversité et leur recevabilité par les politiques de conservation.< Réduire
Résumé en anglais
The politics on biodiversity conservation are great consumers of geographical information, but they are confronted today to a double movement: on the one hand, the scarcity of means devoted by public instances to the ...Lire la suite >
The politics on biodiversity conservation are great consumers of geographical information, but they are confronted today to a double movement: on the one hand, the scarcity of means devoted by public instances to the assessment of settings, and on the other the increasing presence and power of contributive initiatives. While official knowledge finds it hard to progress, it is drenched in the mass of information gathered and circulated through the Internet outside of official tracks. And yet, more or less spontaneous initiatives to collect data started much before web 2.0. The Znieff database, put up at the beginning of the 1980s, initiated that participative movement. It is now considered as an unavoidable reference for the politics of conservation in France. Hunting federations and participative fauna atlases also provide data, though they are more confidential. They rely on similar principles, with a different regularity; spatial gridding and the simplicity of data produce a greater regularity of data in space. We will address in this paper the legitimacy of these data about biodiversity, and how far it is appropriate for the politics of conservation to use them.< Réduire
Mots clés
information géographique "volontaire"
légitimité des données
politiques de biodiversité
cartographie contributive
Mots clés en anglais
Contributive geographic information
Data legitimacy
Biodiversity politic
Participatory mapping
Origine
Importé de halUnités de recherche