Regard critique sur le partage de données géographiques : du discours des acteurs aux données diffusées
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fr
Communication dans un congrès
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Journées d'étude sur la gouvernance informationnelle de l'environnement en Guyane, 2016-09-08, Cayenne.
Résumé en anglais
Cette conférence présente les premiers résultats d’une étude menée par un groupe pluridisciplinaire concernant les Infrastructures de Données Géographiques (IDG) françaises. L’objectif est d’étudier les flux d’information ...Lire la suite >
Cette conférence présente les premiers résultats d’une étude menée par un groupe pluridisciplinaire concernant les Infrastructures de Données Géographiques (IDG) françaises. L’objectif est d’étudier les flux d’information géographique qui circulent sur le web pour analyser les stratégies des pouvoirs publics afin d’organiser la circulation des connaissances sur l’environnement. Il est aussi de répondre à un enjeu institutionnel dans la mesure où les acteurs internationaux, régionaux et locaux chargés de produire de l’information géographique s’interrogent sur l’impact réel de ces dispositifs socio-techniques en termes d’amélioration de la gestion des territoires.L’apparition, depuis plusieurs années, de multiples portails intégrant une dimension cartographique engendre une démultiplication de l’offre en données géographiques sur Internet. Cette situation génère plusieurs enjeux de recherche, pour mettre en évidence les contenus effectivement diffusés par les infrastructures de données et l’impact de ces dispositifs sur la gouvernance et la gestion territoriale. Notre étude propose une méthodologie mixte appliquée à 45 IDG françaises afin de comparer les objectifs affichés par leurs promoteurs, leurs contenus et services effectifs et leurs usages. Fondée sur l’analyse d’entretiens et de questionnaires à l’attention des coordinateurs des IDG, l’étude de leurs sites web et l’exploration de l’ensemble des métadonnées de leurs géocatalogues, la méthodologie produit différents types de résultats relatifs à l’accessibilité des données, au décloisonnement des systèmes d’information, à la mise en réseau des acteurs, et à l’égalité informationnelle des territoires. L’état des lieux réalisé en 2015 sur les 45 IDG du corpus est affiné par un focus sur certaines plateformes régionales, telles que celles déployées en Guyane française.En dépit d’un discours volontariste des promoteurs des IDG, seulement 20 des 37 géocatalogues disposant de service web de catalogage (CSW) opérationnels proposent des données ouvertes (open data). Les 3⁄4 des IDG régionales imposent l’identification des utilisateurs et la signature d’une charte pour l’accès à des fonctions avancées. Pourtant il apparaît que ces données sont, pour un grand nombre d’entre elles, difficilement exploitables du fait de métadonnées approximatives voire inconsistantes. L’interopérabilité des plateformes, fonctionnalité essentielle pour l’interconnexion des IDG, reste confinée à des sphères d’acteurs et à des thématiques spécifiques, avec peu d’hybridation entre, par exemple, les sphères scientifique et institutionnelle. Un des points forts identifiés concerne la géocollaboration organisée par les IDG. 132 pôles métier sont actuellement fonctionnels sur une trentaine de thématiques, mais impliquent des communautés de pratique sectorielle dont sont exclus le secteur privé et, dans une moindre mesure, le milieu associatif. Ces disparités concernent aussi la couverture territoriale des données diffusées par les IDG, certains territoires disposant de ressources importantes alors que d’autres en sont privés.En termes de perspective, l’étude s’oriente actuellement vers l’analyse des usages et des non- usages des IDG françaises et de leur contribution effective à la gestion de l’environnement, de manière à mettre en évidence leur alignement par rapport à leurs objectifs initiaux.< Réduire
Mots clés en anglais
Infrastructure de données géographiques IDG
géomatique
open data
Origine
Importé de halUnités de recherche