Du "en tant que" au "parce que". Révélation et dépassement du narcissisme identitaire de l'anthroposcène

Abstract

Cet article pose quelques jalons autour de la constitution du monde par les habitants à travers une analyse de récits ou de propos d'entretiens qu'ils effectuent au sujet de leurs relations à la nature. D’abord, celui de l’identité, à travers l’auto-désignation que nous opérons par la construction conjointe d'un "en tant que" et d'un "parce que". Ensuite, celui de la construction sémantique implicite de cette identité à travers sa mise en récit généalogique mais aussi axiologique, l’un semblant orienter l’autre : de l’« en tant que » au « parce que ». Enfin, celui d’une réflexion sur la remise en cause de l’adaptation et au-delà du déterminisme qu’impliquerait le passage de l’un à l’autre. D’une part, autour de cette trame sémantique qui irait de ce en tant que dans son rapport dialectique avec un parce que. Un en tant que qui appellerait ipso facto une mise en sens à travers un parce que. D’autre part, entre des manières de faire, d’être, de donner sens et le milieu où elles s’exprimeraient. Adaptations qui semblent trop souvent légitimer ou normaliser pour soi et les autres sa place au sein de la société. L'objectif de ce texte étant d'ouvrir notre réflexion sur la particularité de notre humanité, portée contre-nature (?) par la désadaptation et la décoïncidence à notre détermination d'être humain.