Congestion urbaine et vulnérabilité des territoires : Le cas de la métropole bordelaise
Langue
fr
Rapport
Ce document a été publié dans
2018
Résumé en anglais
La congestion urbaine a augmenté de 3% sur la métropole bordelaise entre 2009 et 2013 en dépit des investissements de la collectivité en matière de transport public. Le réseau de transport est devenu saturé par endroits ...Lire la suite >
La congestion urbaine a augmenté de 3% sur la métropole bordelaise entre 2009 et 2013 en dépit des investissements de la collectivité en matière de transport public. Le réseau de transport est devenu saturé par endroits et ne parvient plus à absorber le trafic automobile. Les statistiques relatives à l’encombrement des voies ne semblent plus suffire à accompagner la gestion des flux. C’est pourquoi, ce rapport a pour objet de construire un ensemble d’indicateurs permettant d’identifier les points critiques de congestion et d’analyser le temps perdu par les automobilistes afin d’identifier les impacts différenciés de la congestion sur les territoires urbains et périurbains de la métropole.Sous la pression foncière, la métropole s’élargit, l’aire urbaine bordelaise, au sens du nouveau zonage en aire urbaine de l’INSEE (2010), s’étend jusqu’à l’océan. Aujourd’hui, il devient quasiment impossible pour un ménage ayant un revenu moyen d’accéder à la propriété au sein des 28 communes de Bordeaux Métropole et parfois même au-delà de ce périmètre. Alors, les ménages s’éloignent de plus en plus de leur lieu d’emploi, préférant parcourir des distances plus longues afin de satisfaire leur accession à la propriété. Les chiffres relatifs à la variation des prix du logement dans les aires urbaines françaises sur les dix dernières années révèlent, en effet, un accroissement de près de 100% réduisant ainsi de manière très significative l’accès au logement pour de nombreux ménages. Par conséquent, les ménages les plus modestes et les classes moyennes sont largement amenés à s’éloigner des centres urbains pour se loger et en particulier pour accéder à la propriété. Ce phénomène urbain de relégation entraîne des effets négatifs sur les mobilités des ménages concernés : allongement des distances et des temps de trajet et, par conséquent, augmentation des coûts induits par la mobilité quotidienne d’autant que les territoires périurbains et éloignés des centres impliquent une plus grande dépendance automobile (Dupuy, 2011). Les ménages se trouvent ainsi confrontés à une vulnérabilité (Very, 2009, Saujot, 2012, Nicolas et al. 2012) accrue face aux coûts du logement et de la mobilité. Cette vulnérabilité se définit au regard d’une part du risque d’isolement social – limitation de l’accès aux aménités et diminution possible des déplacements de loisirs ou de visite – et d’autre part du risque de pauvreté directement liés aux coûts cumulés de logement et de déplacement.L’objet de ce papier est de mieux comprendre les effets combinés de l’accroissement des prix du sol et du logement et de la congestion sur la vulnérabilité des ménages localisés à la périphérie de la métropole bordelaise. Afin de mieux comprendre les logiques de déplacement et de localisation des ménages de la métropole bordelaise, ce rapport propose de développer une approche spatiale de l’impact de la congestion urbaine sur les choix de mobilité et de localisation des ménages en deux principales étapes : (i) la construction d’indicateurs réseaux de congestion urbaine (ii) la construction d’indicateurs territoriaux de congestion urbaine et l’estimation des impacts territoriaux de la congestion sur les différents territoires.< Réduire
Mots clés en anglais
Congestion
vulnérabilité
territoires
pression immobilière
Origine
Importé de halUnités de recherche